Plusieurs centaines de travailleurs ont répondu, hier, à l'appel du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) pour une marche de protestation à Béjaïa. La marche, ponctuée par une grève dans plusieurs secteurs, s'est ébranlée à 10 heures de l'esplanade de la maison de culture Taos-Amrouche vers le siège de la wilaya. Tout le long de l'itinéraire, les manifestants, organisés en carré, ont brandi des banderoles où étaient inscrites quelques doléances des travailleurs telles que "Le retrait du code des retraites" ou "La régularisation des contractuels". Outre les travailleurs affiliés au Snapap, des représentants de plusieurs secteurs, à l'instar de la santé, l'enseignement supérieur, l'éducation et les communes ont pris part à la manifestation. Aussi, des P/APC à l'image de celui de Souk El-Tenine, d'obédience RCD, ou des représentants de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (Laddh), se sont joints à l'action de protestation en soutien aux travailleurs. Au siège de la wilaya, un rassemblement a été organisé et des représentants des travailleurs de plusieurs secteurs et de fédérations du Snapap se sont relayés pour une prise de parole. Après une minute de silence à la mémoire des martyrs du monde syndical, des représentants de plusieurs fédérations et de plusieurs secteurs ont dénoncé l'attitude du gouvernement vis-à-vis de leurs revendications socioprofessionnelles qu'ils ont mises en avant pour l'occasion. Tout en exprimant leurs craintes quant à l'avenir des travailleurs des administrations, les intervenants ont remis sur le tapis leurs revendications. Des revendications articulées notamment autour du respect des libertés syndicales, la révision du régime indemnitaire, celui du statut général de la Fonction publique et du statut particulier, des postes d'emploi décent aux travailleurs du préemploi et des contractuels, de la médecine du travail, et de l'intégration des travailleurs suspendus pour leurs activités syndicales dans plusieurs communes de la wilaya. Aussi, les syndicalistes, qui ont réclamé un siège pour la coordination de wilayas, ont tenu à rappeler leur rejet du nouveau code du travail, la loi sur la retraite, la diminution des allocations familiales, la nouvelle définition du SNMG et la loi de finances 2017. Pour rappel, l'action de protestation d'hier n'est pas à la première organisée par le Snapap dans la wilaya. Outre la grève cyclique observée chaque mois, une marche a été organisée à la fin du mois de septembre dernier au chef-lieu de la wilaya et les syndicalistes se sont mobilisés pour battre le pavé une fois de plus à El-Kseur pour dénoncer l'attitude du P/APC qui a poursuivi en justice le secrétaire général de la section syndicale de la commune. H. Kabir