Résumé : Karima remet à son mari ses bijoux et son carnet d'épargne. Pour le garder auprès d'elle, elle était prête à tout. Il lui promet de ne jamais la quitter. Elle est un peu rassurée mais savait que les réactions de son époux étaient imprévisibles. Il soupire. - Tu sais bien que je rentre de plus en plus tard pour les éviter au maximum. Mais ce soir, je voulais vous retrouver, Feriel et toi. Je voulais me sentir en famille. Pour une fois, Karima, depuis bien longtemps, j'avais envie d'être avec toi le temps d'une soirée. - Oublie tout ça. Je vais récupérer la petite et nous passerons ensemble le reste de la soirée. - D'accord. Mais regarde-toi donc un peu. Tu ressembles à un épouvantail. Laisse-moi récupérer la petite. - Vas-y. Tu frappes doucement à la porte des voisins. Hein, Farid. - Mon Dieu ! Mais je ne suis pas un ogre, Karima ! - Je sais. Mais parfois tu es brutal. Tu ne t'en rends donc pas compte ? Farid hausse les épaules et sort de la chambre. Il entend ses beaux-parents se chamailler au salon. Sans doute, c'était lui le sujet de la discorde. Il ouvre la porte d'entrée et se retrouve sur le palier. Il faisait très sombre. ll cherche la minuterie. Elle ne fonctionnait pas. Il heurte une marche d'escalier et pousse un juron, avant de craquer une allumette. Karima avait dit la porte d'en face. Mais le couloir d'en face était plongé dans l'obscurité. À la lumière de l'allumette, il réussit à atteindre la porte des voisins et actionne la sonnerie. Une femme lui ouvre. Il n'eut aucun mal à reconnaître la femme qui l'avait surpris avec Henia. Il se mord les lèvres et souhaite le bonsoir avec le plus beau sourire possible. - C'est pour récupérer Feriel. Tout d'abord surprise, la femme fronce les sourcils, puis se met à appeler la petite. - Feriel ! Feriel ! Puis elle lance à l'attention de Farid : - Elle arrive. Elle est au salon avec ma fille. Où est donc Karima ? - Elle a une migraine. Désolé si je vous dérange. - Ce n'est rien. Ah voici Feriel ! Viens ma fille. Ton père est venu te chercher. Feriel saute dans les bras de son père. Farid la soulève et remercie la voisine, qui lui jette un regard soupçonneux et plein de sous-entendus. Farid revient dans la chambre, où Karima, qui avait fini par se calmer, remettait ses vêtements dans l'armoire. Elle sourit à la vue de sa fille qui vient se blottir dans ses bras. -Oh ma chérie ! Tu me manques tant quand tu n'es pas avec moi. Feriel met ses menottes autour du cou de sa maman qui se met à l'embrasser. Farid suit la scène d'un air dubitatif, puis se rappelle qu'il avait acheté un cadeau à sa fille le matin même. Il se penche et le récupère du lit de cette dernière avant de l'agiter. -Regarde, Feriel. J'ai un cadeau pour toi. Mais pour l'avoir, tu dois me faire un câlin. La petite fille ouvre de grands yeux et abandonne les bras de sa mère pour courir vers son père. -C'est un cadeau ! -Oui ma chérie, c'est un cadeau pour toi. Viens ! Il la soulève dans ses bras, puis la fait asseoir sur ses genoux. -Tu veux voir ce que t'a acheté papa ? -Oui... Oui ! (À suivre) Y. H.