20e édition de la tripartite à Annaba Vers la consolidation du partenariat public-privé Le Sheraton Annaba a connu, hier, une grande animation avec la tenue dans ses murs de la 20e tripartite. Une rencontre à laquelle ont participé, outre le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et 8 de ses ministres, aux côtés du secrétaire général de l'UGTA et des représentants d'une dizaine d'organisations patronales, dont la CAF et le HCE. On relèvera l'organisation sans faille de cet événement qui a débuté aux premières heures de la matinée d'hier, et ce, grâce à la mobilisation de la plupart des cadres de la wilaya hôte. "Annaba qui nous accueille aujourd'hui symbolise la détermination de l'Etat à préserver l'outil national de production et à le développer". Cette rencontre, qui est la seconde à se tenir en dehors de la capitale, après celle de Biskra, en 2015, se veut l'expression de la volonté du gouvernement "d'assurer un développement socioéconomique harmonieux et équilibré entre les différentes régions du pays", comme a tenu à le souligner d'emblée le chef du gouvernement dans son discours d'ouverture des travaux. C'est d'ailleurs autour de ce thème phare que les débats ont tourné tout au long de cette journée particulière, les intervenants ayant tous axé leur discours sur la diversification de l'économie et le soutien à la production nationale qui sont le cap à suivre et à maintenir en cette conjoncture économique difficile. Les précédant, Abdelmalek Sellal s'était montré rassurant en assurant que "les grands projets structurants de pétrochimie, de ciment, de sidérurgie, et dans les phosphates confortent nos choix pour la valorisation de nos ressources naturelles minières et énergétiques, dans une logique de plus-value, de couverture de la demande nationale et de conquête du marché international". Le Premier ministre a fait le point sur l'évolution des principaux indicateurs de l'économie nationale après la mise en œuvre du nouveau modèle pour la croissance adopté en juillet 2016 afin de promouvoir la production nationale. Un programme de relance qui se veut, devait-il souligner, solide et multidimensionnel aux fins de remettre sur rails le processus de construction de l'économie nationale. Une économie libérée de l'hégémonie des hydrocarbures et diversifiée à l'image des capacités agricoles, touristiques, minières, industrielles et autres de l'Algérie. Dans le communiqué commun de cette tripartite il apparaît que cette option est partagée et portée par l'ensemble des participants. Il en ressort qu'un consensus a été scellé entre le gouvernement, l'UGTA et le patronat s'agissant du partenariat entre les opérateurs publics et privés, de même qu'il a été convenu de dynamiser la production nationale par une "relance économique vigoureuse, porteuse de croissance et génératrice de richesses". Dans ce cadre, l'encouragement de l'investissement et de la création d'activités seront confortés par un train de mesures financières et fiscales allant dans le sens de la simplification et de la transparence, tout en continuant à développer les crédits à l'économie, assurent encore les signataires du document élaboré à la fin des travaux de la rencontre d'Annaba. Et d'annoncer que les transferts sociaux continueront à soutenir la politique sociale de l'Etat, notamment par le soutien aux familles à travers la subvention des produits de base, l'éducation, l'accès à l'eau et à l'énergie, la santé, le logement, les retraites et enfin l'accompagnement des faibles revenus, des démunis et des handicapés. "Il s'agit de pérenniser notre modèle social fondé sur la solidarité entre les générations et les catégories et la poursuite des programmes publics", souligne l'auteur du communiqué. Cela en affirmant que "le gouvernement restera mobilisé pour développer la croissance économique dans le cadre de la concertation et du dialogue sans exclusive et sur toutes les questions d'intérêt national dans le cadre des lois et règlements". S'exprimant à travers ce même communiqué, le secrétaire général de l'UGTA, relève, quant à lui, les efforts remarquables du chef de l'Etat et souligne que le solide consensus bâti à travers les bipartites et les tripartites témoigne de la justesse de la persévérance de l'organisation syndicale à construire le dialogue social et que cette démarche civilisationelle demeure un important facteur de stabilité sociale, en tant que force de proposition. Par rapport à la situation économique Sidi-Saïd considère "la situation économique mondiale comme un stimulant pour optimiser nos capacités industrielles et l'occasion de mettre en place un véritable tissu industriel public et privé qui devra mobiliser l'ensemble des acteurs pour dynamiser notre économie dans une sphère productive et créatrice de richesses et d'emplois". Les représentants des organisations patronales ont exprimé leur satisfaction quant aux résultats de ces travaux et ont insisté sur la nécessité de renforcer l'esprit d'entente et de solidarité entre les différents partenaires économiques et sociaux et de le mettre à profit pour la concrétisation des objectifs stratégiques de développement économique et de bien-être social. Ceci par le renforcement et l'encouragement des instruments alternatifs et innovants de financement de l'économie. A. Allia Lire le dossier