Résumé : Déçu et attristé après le décès de son ami Dimasse, Salim décide de rentrer chez sa tante. Mais à l'entrée de l'immeuble, il rencontre Leila, une course-poursuite est engagée, Leila glisse et tombe. Un médecin à l'hôpital lui apprendra qu'elle était enceinte. Salim remercie en balbutiant des excuses, et court à la salle de consultation où Leila tentait tant bien que mal de remettre de l'ordre dans ses cheveux et ses vêtements. À la vue de Salim, elle laisse couler deux longues larmes sur ses joues. -Pourquoi m'a-tu suivie, Salim ? -Et toi, pourquoi es-tu partie ? Elle se remet à pleurer. -Pour te permettre de vivre heureux. Je voulais que tu refasses ta vie, que tu aies des enfants. Salim s'approche d'elle et s'humecte les lèvres avant de lancer : -Le médecin m'a dit que... Il n'arrivait pas encore à assimiler ce qu'il venait d'apprendre et ne termina pas sa phrase. Leila enchaîne : -Que je suis enceinte. Salim pousse un long soupir et passe la main sur son visage. Il avait l'impression de vivre hors du temps, et qu'il allait reprendre d'une seconde à l'autre avec l'amère réalité. Mais ce n'était pas le cas. Leila lui caresse les cheveux et le visage et le contemple un moment avant de chuchoter : -Je n'étais pas sûre moi-même jusqu'à ce soir... Avec tous ces diagnostics tombés tels des couperets sur nous, avec toutes les promesses vaines des médecins, je ne croyais plus en rien. Certes, j'avais quelques malaises en quittant Alger, mais j'ai mis ces symptômes sur le compte de la fatigue. Elle secoue la tête. -Le médecin vient de confirmer que je suis enceinte de deux mois, Salim. Ne pouvant plus se retenir de crier sa joie, Leila reprend dans un grand éclat de rire : -Salim, tu m'entends, je suis enceinte. Nous allons avoir un enfant... Déphasé par tous les événements qu'il venait de vivre, le jeune homme ne savait plus quelle attitude adopter. Il avait envie de rire et de pleurer en même temps. Une infirmière vint lui tendre un verre d'eau qu'il boit d'une seule traite. C'était au tour de Leila de s'inquiéter de la santé de son mari. Mais Salim revint à la réalité et soulevant sa femme dans ses bras, il la serre contre lui. -Ma chérie, tu fais de moi l'homme le plus heureux sur terre. Confiante et enfin sereine, Leila mit ses bras autour du cou de son mari, et ce dernier poursuit : -Dieu a enfin écouté nos prières et exaucé notre vœu le plus cher. Nous ne le remercierons jamais assez de nous avoir comblés en nous offrant le plus beau cadeau qui puisse exister dans ce monde un enfant. Leila, nous allons enfin avoir cet enfant. Le miracle que nous avons attendu tant d'années vient de se produire enfin. Et sans fausse pudeur, ils se mirent tous les deux à pleurer à chaudes larmes. Quelques jours plus tard, Leila et Salim rentrèrent au pays et attendirent patiemment leur enfant qui naîtra un jour de printemps. Un jour où le miracle de la nature transforme le froid en beauté et la tristesse en amour. FIN Y. H.