Le choix de la municipalité de Beni Maouche obéit à certains critères objectifs, tels que le relief montagneux de la région, sa situation géographique, ses conditions climatiques et son environnement, son patrimoine culturel, mais surtout ses activités agricoles, notamment l'arboriculture. Dans le cadre de la mise en œuvre du programme de renforcement des capacités des acteurs du développement local (Capdel), une rencontre-débat ayant regroupé des représentants du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, ceux du Pnud en Algérie, des élus locaux (APW et APC), des acteurs de la société civile, dont des femmes et des jeunes, a eu lieu, hier, au nouveau lycée de Beni Maouche, chef-lieu de daïra situé à 80 kilomètres au sud-est de la wilaya de Béjaïa. Rappelons que Béni Maouche figure parmi les dix communes-pilotes choisies à travers le territoire national pour l'application de ce projet, officiellement parrainé par l'Organisation des Nations unies pour le développement (Pnud) et l'Union européenne. Selon le responsable du projet, Mohammed Dahmani, représentant du ministère de l'Intérieur, qui a présidé la réunion, le choix de la municipalité de Beni Maouche n'est guère fortuit, puisqu'il obéit à certains critères objectifs, tels que le relief montagneux de la région, sa situation géographique, ses conditions climatiques et son environnement, son patrimoine culturel, mais surtout ses activités agricoles, notamment l'arboriculture. "Il ne faut pas oublier qu'elle est l'une des rares communes qui a réussi à labelliser son produit agricole, à savoir la figue sèche", nous a-t-il expliqué. Revenant à l'objet de cette rencontre, notre interlocuteur affirmera que "nous sommes venus écouter les uns et les autres, débattre des préoccupations des élus et des acteurs de la société civile afin de faire un état des lieux et mieux comprendre les exigences et les besoins de la région". Selon lui, ce programme, appelé "Capdel", qui s'étalera de 2017 à 2020, vise à renforcer les capacités des acteurs non étatiques et des autorités locales, afin de promouvoir la participation citoyenne, dont celle des jeunes et des femmes dans le développement local. C'est dans cette optique, d'ailleurs, que des cadres du ministère de l'Intérieur et des experts du Pnud ont donné, hier, des communications autour des quatre principales thématiques choisies pour la mise en œuvre de ce programme ambitieux. Il s'agit de "la démocratie participative", du "développement économique local", de "la modernisation du service public" et, enfin, de "la gestion des risques". Le constat fait par les experts du Pnud est clair : "La gouvernance locale est confrontée à des défis majeurs face aux deux missions principales : offrir un service public de qualité et réaliser le développement local par elle-même." À ce titre, ils tiennent à préciser que "le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a lancé des réformes majeures visant principalement à améliorer la qualité et l'efficacité des services locaux, la gouvernance des communautés locales et l'écoute des citoyens. Et enfin, construire une administration publique modernisée". Pour rappel, ce programme, qui cible une dizaine de communes modèles au niveau national, dont Beni Maouche, est doté d'un financement du gouvernement algérien à hauteur de 2 970 000 dollars, de l'UE à raison de 7 700 000 euros et un apport de 200 000 dollars du Pnud. Ses objectifs : intégrer et promouvoir les femmes et jeunes en tant qu'acteurs incontournables dans la vie publique et appuyer techniquement et financièrement les autorités locales et la société civile dans la réponse à leurs priorités en termes d'amélioration des opportunités économiques et d'accès à des services administratifs et sociaux de qualité. KAMAL OUHNIA