Durant deux jours, le ministre a inspecté plusieurs sites de la wilaya, et a procédé à l'inauguration de différents établissements culturels. "Le temps est venu de revoir la loi 98/04 relative à la protection du patrimoine culturel et son actualisation de sorte à répondre aux variations relevées dans différents domaines", a estimé le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi. Cette déclaration a été faite dimanche, dans le cadre d'une visite de travail et d'inspection de deux jours (samedi et dimanche) à Laghouat. Lors de cette visite, le ministre a procédé à l'inspection et l'inauguration des structures relevant de son secteur. À Aïn-Madhi, capitale de la confrérie des Tidjani, Mihoubi a visité le palais Kourdane, (qui faut-il le rappeler, est laissé à l'abandon), ainsi que l'école coranique du groupement religieux Sidi Abdel-Djebbar relevant du Khalifa général de la confrérie Tidjania et qui a bénéficié dernièrement d'un lot de 2 000 ouvrages et de 15 équipements d'informatique. Dans la commune du chef-lieu de la wilaya de Laghouat, il a inspecté le projet d'un théâtre régional de 800 places, actuellement en phase de travaux secondaires, avant de procéder à l'inauguration d'une bibliothèque urbaine au quartier Ksar El-Bezzaim. Le ministre s'est aussi enquis, dans la même commune, du projet de construction d'un internat à l'annexe de l'institut régional de musique, qui compte 44 chambres, pour lequel a été alloué un financement de 115 millions de dinars et dont le taux d'avancement du chantier avoisine les 70%. Toujours dans le cadre de cette visite, M. Mihoubi s'est également rendu à la salle de cinéma M'zi, ou il a présidé une cérémonie symbolique de remise de cartes professionnelles à des artistes de la wilaya. Enfin, ce "périple" du ministre dans la région de Laghouat s'est achevé à la maison de la Culture Tekhi Abdallah-Benkeriou où il a donné le coup d'envoi du festival culturel "Lecture en fête". Pour rappel, à son arrivée samedi dernier, Azzedine Mihoubi accompagné d'une importante délégation a visité le ksar de Taouiala qui s'étend sur une superficie de 2,5 hectares, constituant à la fois un site archéologique et un repère culturel et historique de la région. À cet effet, il n'a pas manqué d'appeler à hâter l'élaboration du dossier de son classement, de sorte à réunir les conditions de sa réhabilitation. Par ailleurs, cette sortie a été marquée par une présentation sur les valeurs et caractéristiques urbanistiques du ksar de Taouiala. À noter que le ksar de Taouiala, longtemps laissé à l'abandon, a été fondé au XVIIe siècle, et fait l'objet actuellement de la troisième phase d'étude du plan de conformité des ksour pour l'élaboration du plan de sauvegarde. M. Mihoubi a reçu, par la même occasion, une présentation sur l'étude en question de conformité pour le plan de sauvegarde des ksour des communes de Taouiala, Tadjerouna, El-Haouita, Tadjemout et El-Assafia. Outre ces sites, il a entre autres inspecté le projet de réaménagement de la salle de cinéma Sidi-Okba à Aflou, d'une capacité de 555 places et, dont la livraison est prévue en juillet, et ce, avant d'inaugurer le centre culturel Frahtia- Ahmed, assistant à une partie d'une représentation théâtrale. Par ailleurs, cette visite du ministre de la Culture très attendue, a suscité, au final, beaucoup de désillusions et de déception chez beaucoup d'artistes de la région qui ont déchanté quant au peu d'intérêt accordé aux conditions de fonctionnement des infrastructures opérationnelles depuis quelques années mais sans impact sur la vie culturelle dans la région. De nombreux citoyens approchés par Liberté, voulaient interpeler le ministre de la Culture sur plusieurs places et sites qui regorgent d'histoire et qui croulent, malheureusement, sous l'incivisme de citoyens indélicats avec l'indifférence des pouvoirs publics. Parmi ces sites on peut citer : l'église Saint Hilarion, la mosquée Essafah...