Fraîchement élu à la tête de la Confédération africaine de football, le Malgache Ahmad Ahmad n'a pas hésité à s'attaquer à l'un des dossiers les plus chauds qu'il a hérité de son prédécesseur, le Camerounais Issa Hayatou, à savoir les droit TV. Le nouveau patron de la CAF compte, en effet, tout revoir à ce sujet. Les droits TV des différentes compétitions prestigieuses du continent, déjà cédés à BeIN Sport par l'intermédiaire de Lagardère jusqu'à 2028, vont être revus à la demande du nouveau patron de la CAF qui compte faire bénéficier plus de pays sans pour autant payer des sommes aussi pharamineuses, comme l'exige BeIN Sport. "Nous allons discuter et voir ensemble avec les différents sponsors et ceux qui ont eu déjà les droits, pour remettre tout à plat parce qu'il y a certainement une solution à tout cela. Il faut prendre l'exemple de la Coupe du monde où les chaînes de télévision publiques ont toujours une particularité par rapport aux autres chaînes de télévision privées. Il y a toujours une manière d'arranger les choses, pour qu'on puisse mettre dans la balance l'intérêt du monde footballistique en général et l'intérêt des autres parties, car il faut avouer que le foot ne peut vivre qu'avec de l'argent. Soyons conscients de ce phénomène", souligne Ahmad Ahmad. Pour rappel, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine, réunis au mois de février dernier à Addis-Abeba, ont dénoncé les droits "prohibitifs" et "inconsidérés" de diffusion télévisuelle de la Coupe d'Afrique des nations de football qui s'est déroulée au Gabon. Sans oublier la démarche de certains pays africains dont l'égypte, l'Algérie et la Tunisie qui ont boycotté la diffusion de la dernière CAN à cause des prix exorbitants imposés par BeIN Sport. Dans un autre registre, le président Ahmad Ahmad a annoncé que la CAF allait, dès cette année, attribuer à chaque fédération africaine la somme de 100 000 dollars.