Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, est en grève de la faim illimitée depuis samedi soir. C'est au siège de son parti à Alger que M. Touati a entamé son action, avec d'autres militants de sa formation, afin de dénoncer les résultats des élections législatives de jeudi dernier. Cette action, inédite, faut-il le souligner, est une manière pour le chef du FNA de dénoncer et de protester contre la fraude et le manque de crédibilité du scrutin législatif. Le FNA, qui comptait, dans la dernière mandature, plus d'un cinquantaine d'élus, n'a eu, selon les résultats préliminaires présentés par le ministre de l'Intérieur, vendredi, que deux élus. Moussa Touati ne s'est, donc, pas résolu uniquement à dénoncer à coup de communiqués cette énième fraude, mais il a décidé d'engager cette grève de la faim. Lors d'une conférence de presse qu'il a animée, hier, au siège de son parti, M. Touati a fait savoir qu'il est en grève de la faim depuis samedi soir. Accompagné d'autres militants de son parti, le chef du FNA a appelé, selon l'agence officielle, "à la consécration des principes démocratiques, de la justice et de l'équité en mettant un terme à la marginalisation et à l'exclusion". Il a ajouté que le Conseil constitutionnel "doit invalider les résultats" et "organiser de nouvelles élections dans un cadre de transparence et d'intégrité à même de permettre au peuple algérien de choisir librement et démocratiquement ses représentants à l'Assemblée populaire nationale". M. Mouloudj