La célébration du 50e anniversaire de la Foire Internationale d'Alger (FIA) a été l'occasion propice pour opérer un arrêt sur l'événement et faire le bilan de la manifestation tout au long de ses cinquante années d'existence. C'est l'exercice auquel se sont livrés les intervenants à la conférence-débat, "Le rôle des foires et des expositions dans le développement de l'économie nationale", tenue en marge de la Foire internationale d'Alger (Fia), hier, à la salle Dar El-Djazaïr. Selon le président-directeur général de la Société algérienne des foires et des expositions (Safex), Tayeb Zitouni, "nous sommes dans une édition-bilan, une halte s'impose pour jauger ce qui a été initié à ce jour, depuis 1964, date de la tenue du premier salon". L'intervenant a tenu à ajouter que "la Safex se doit de se développer et se mettre à l'ère du numérique et, surtout, conclure des partenariats entre les professionnels privés de l'évènementiel". "Déjà, poursuit-il, l'espace de la Safex est mal exploité, car sur les 500 000 mètres carrés, seulement 50 000 mètres sont usités à bon escient." Pour y remédier, le P-DG de la Safex plaide pour le développement d'une stratégie avec les autorités. L'ouverture au privé pour l'organisation des salons et des foires est-elle envisagée ? D'autant plus que le marché de l'évènementiel estimé à 200 millions de dollars ne peut être supporté par la Safex, dont "le chiffre d'affaires n'avoisine que des pic de près de 2 milliards de dinars", selon les dires de Tayeb Zitouni. Il faut dire que depuis plusieurs années déjà, la FIA a subi le contrecoup de l'explosion des salons spécialisés. À ce titre, elle s'est même fait dépasser en termes d'affluence par des salons tels le Batimatec et le celui de l'auto. Ce qui a fait dire à certains spécialistes que l'événement est devenu obsolète. Tayeb Zitouni profitera de l'occasion pour évoquer l'ambitieux projet de restauration et de reconstruction de la Safex qui, pour rappel, se trouve au niveau du CPE pour approbation. "Le premier quartier d'affaires, une ville économique et commerciale digne de ce nom, verra le jour incessamment sur les 50 hectares du Palais des expositions (Safex)", insiste-t-il. Cela sera, selon le P-DG, "le premier quartier d'affaires, une ville économique et commerciale digne de ce nom, qui consistera en l'extension de la superficie exploitable à 200 000 mètres carrés, de la mise en place de commodités de confort au profit des exposants, notamment des structures d'hébergement, de restauration, etc. à la hauteur de la manifestation". Outre cet ambitieux projet de restauration et de construction de la Safex, Tayeb Zitouni a abordé la question de la participation algérienne aux foires à l'étranger. Il dira que la Safex est l'organisateur et le représentant de l'Algérie aux foires étrangères. À ce titre, il plaide pour la réalisation d'une étude approfondie sur le choix des destinations, le choix des exposants à travers la création d'un comité des foires à l'étranger. Des propositions qui ont fait l'unanimité au sein de la salle. Ali Bey Nasri, président de l'Anexal, a même cité des pays, tels que Cuba et l'Egypte. Ali Bey Nasri a révélé que "la Safex a organisé 8 salons internationaux, 4 spécifiques, 12 dans l'agroalimentaire et 2 relatifs à l'industrie", s'interrogeant, au passage, sur "l'opportunité pour la Safex de continuer à organiser des expositions en terre étrangère, d'autant plus que les frais de prise en charge sont supportés par l'Etat à hauteur de 80%". Il fera le parallèle avec les pays voisins où ce sont les alter ego de l'Algex qui s'en occupent : Maroc (Cnpe) et Tunisie (Cepex).