Résumé : Youcef raconte l'ascension sociale de son père et la jalousie de ses grands oncles envers lui. Plus tard, il deviendra le bras droit de son paternel et gérera les affaires familiales avec beaucoup de tact afin de ne pas décevoir ses parents. Elle lui sourit et lance : -Alors, jeune homme, pour commencer, tu vas nous préparer quelque chose pour le dîner. Tu sais cuisiner au moins ? -Disons que je me débrouille assez bien. Il fallait bien que je mette la main à la pâte de temps à autre chez moi, puisque je vivais en célibataire depuis le décès de mes parents. -Je vais donc découvrir dès ce soir tes dons culinaires. -Je ne suis sûrement pas un cordon- bleu, comme vous, mais je sais préparer quelques petits plats assez potables. -Alors il est grand temps pour toi de le démontrer. Youcef s'esquive dans la cuisine et ouvre le frigidaire pour retirer des œufs, du fromage, de la laitue, etc. Au bout de quelque temps, une bonne odeur de cuisine parvient à Linda, qui attendait le dîner en suivant une émission à la télé. Elle hume longuement les délicieuses effluves qui parvenaient à ses narines et se dit que ce jeune homme a sûrement plus d'une corde à son violon. Enfin, la table est dressée, et Youcef vint l'aider à rejoindre la cuisine pour goûter la délicieuse salade et le ragoût de pommes de terre qu'il venait de préparer. Tout comme pour le déjeuner, Linda insiste pour qu'il partage son dîner. Elle mange de bon appétit, avant de faire des éloges sur ses dons de cuisinier. Il débarrasse ensuite la table et fait la vaisselle avant de la rejoindre au salon. -Une tisane avant d'aller au lit, propose-t-il. -Non, je ne suis pas trop tisane. Elle le contemple un moment, puis lance : -Youcef, tu passeras la nuit sur le divan du hall d'entrée, en attendant qu'on t'installe un lit dans la remise du jardin. -Madame, vous n'y pensez-pas. Les gens vont jaser et... -Arrête, Youcef, je ne suis pas la belle au bois dormant. J'ai un homme à tout faire chez moi, et je dois lui assurer le gîte et le couvert. Ce que diront les gens est le dernier de mes soucis. -Je pourrais toujours dormir dehors sur mon banc, en attendant que votre mari soit là. -Tu dormiras sur le divan du hall. C'est un ordre. Aie donc la galanterie de l'exécuter. Un quart d'heure plus tard, la villa était plongée dans une totale obscurité. Linda avait rejoint sa chambre, et Youcef dormait à poings fermés dans le hall. Il faisait grand jour quand la jeune femme daigna émerger de son sommeil. Une bonne odeur de café embaumait l'atmosphère, et elle crut reconnaître le bruit d'un sécateur. Cela provenait du jardin. Elle s'approche de la fenêtre et remarque que Youcef avait déjà défriché le jardin, et un amoncellement d'herbes et de feuilles sèches attendait d'être brûlé. Le jeune homme avait troqué sa tenue de la veille pour le jogging. Linda admira son corps tout en muscles. Il avait aussi une belle allure et des gestes très gracieux. Elle s'éloigna de la fenêtre et se rendit dans la cuisine où un café chaud l'attendait. Un ordre impeccable y régnait. Elle constata aussi que le jeune homme avait même lavé le carrelage et frotté les carreaux. Un intellectuel aux multiples dons, se dit Linda en prenant son petit-déjeuner. (À suivre) Y. H.