Le Mouvement populaire algérien (MPA) d'Amara Benyounès a réagi, enfin, au limogeage du ministre du Tourisme, Messaoud Benagoun, 48 heures après avoir été installé, et à la campagne médiatique qui s'en est suivie. Dans un communiqué rendu public, hier, le parti a rejeté les accusations portées, jusqu'ici, et les supputations des médias à l'encontre son cadre. Tout en dénonçant "une campagne infâme et un acharnement violent et indigne à l'encontre de M. Benagoun, du MPA et de son président", orchestrés par "un média", le parti a rappelé que le concerné est "secrétaire général du Mouvement national des étudiants algériens". "Un syndicat, précise le communiqué, agréé après enquête du ministère de l'Intérieur et de celui de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique." Le MPA a ajouté que M. Benagoun s'est présenté aux élections législatives passées dans la wilaya de Batna, soulignant qu'à ce titre, "il a satisfait à toutes les obligations légales et il a, notamment, présenté un casier judiciaire vierge", indiquant, plus loin, que le concerné "n'est ni un délinquant et ni un corrompu". Le communiqué a précisé, par ailleurs, que le MPA a proposé plusieurs noms de militants du Mouvement, accompagnés de leurs CV au Premier ministre, et le choix de ce dernier s'est porté sur M. Benagoun, dont "le casier judiciaire et le diplôme seront rendus publics". Tout en réfutant le fait que la responsabilité de l'enquête lui incombe, le MPA a démenti l'information selon laquelle des cadres du ministère du Tourisme auraient démissionné suite à la nomination de Messaoud Benagoun au poste de ministre. Justifiant le retard dans sa réaction à cette campagne, le MPA se demande "qui sont les commanditaires de cette machination diabolique qui a jeté en pâture l'honneur d'un jeune militant dont le seul crime est de vouloir servir son pays ?". Le parti s'interroge aussi sur ces commanditaires qui "cherchent à tromper l'opinion publique par des contrevérités infamantes et qui cherchent, au nom de la lutte contre la corruption, à salir un parti politique". Le communiqué a précisé, d'autre part, que le limogeage du ministre relève d'"une procédure constitutionnelle et des prérogatives incontestables du président de la République". M. Mouloudj