Les enseignants et professeurs de l'université Akli-Mohand-Oulhadj de Bouira, affiliés au Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes), portent de graves accusations à l'encontre de l'administration, tout en alertant la tutelle sur les "dérives" du rectorat, lequel est accusé de "bafouer" toutes les règles et coutumes de l'université algérienne. Ainsi, dans un communiqué transmis à la presse, dont Liberté détient une copie, ces enseignants accusent l'administration de l'université Akli-Mohand-Oulhadj de "promouvoir la médiocrité", en citant l'exemple d'un étudiant, ayant fait l'objet d'un conseil de discipline et de poursuites judiciaires et condamné par le tribunal de Bouira pour avoir agressé une enseignante, mais qui a été honoré par la faculté."Ces derniers temps, on assiste impuissants à de graves dérives de la part de l'administration, qui non seulement n'est pas un partenaire, mais aussi honore des étudiants condamnés par la justice", est-il mentionné. De plus, ces enseignants déplorent la réduction "drastique" du budget alloué à la recherche scientifique et, plus grave encore, accusent l'administration de certains départements de "couvrir et organiser des tricheries collectives", le tout dans le but de "contenter" certaines organisations estudiantines. Enfin, ces enseignants "indignés" réclament de la part de leur tutelle la mise en place d'une commission d'enquête ministérielle afin de mettre toute la lumière sur certaines pratiques jugées "douteuses", ainsi que le renforcement de la sécurité au sein de la franchise universitaire et le respect de la part de l'administration des actions du Cnes, lequel est "souverain" dans ses décisions et actions. Il est vrai que l'université de Bouira est à la merci des syndicats estudiantins, du moins ceux "téléguidés" par certaines chapelles politiques qui imposent véritablement leur diktat à l'administration, laquelle souffre terriblement d'autorité. Pour rappel, le 3 mai dernier, ces mêmes enseignants avaient protesté devant le siège du rectorat, dans le but de s'insurger contre l'agression d'un enseignant par un agent de sécurité au sein du campus. RAMDANE B.