Les ménages m'silis augmentent leurs dépenses alimentaires de plus d'un tiers pendant le mois de Ramadhan. Une augmentation de la dépense alimentaire qui touche toutes les catégories de la population et qui s'accroît au fur et à mesure qu'on avance dans l'échelle du niveau de vie. Fruits, lait, viandes, boissons (gazeuses et jus) et céréales ont les préférences des consommateurs dans une période où les hausses des prix font l'objet d'inquiétudes récurrentes. On ne vous apprend rien : Ramadhan est le mois de la dépense par excellence pour les M'silis. Une dépense que l'Association de défense du consommateur a quantifiée pour nous révéler que le panier de la ménagère s'est renchéri par rapport à celui de l'année dernière. En effet, selon la dernière enquête sur les dépenses de consommation des ménages à M'sila, la dépense de consommation par ménage s'est appréciée durant le mois sacré. À noter toutefois que cette hausse de la consommation dépend du niveau de vie des ménages. Dans les produits les plus consommés, on trouve les fruits frais dont la dépense ce Ramadhan a carrément explosé, la viande, le lait et les boissons (gazeuses et jus) et les gâteaux. Pour ce Ramadhan, malgré les fortes demandes sur ces produits, les prix n'ont pas été touchés sauf pour le poisson. Les marchés sont bien approvisionnés, comme l'affirme le gouvernement, mais les produits les plus demandés ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Les M'silis, tenant coûte que coûte à garnir leurs tables non sans gaspillage, grignotent sur d'autres dépenses. Pour l'essentiel, ils ont tendance à réduire le budget non alimentaire, essentiellement l'habillement, le mobilier et le scolaire. En revanche, Ramadhan étant un mois de convivialité et de retrouvailles familiales, ils dépensent beaucoup en communication, en transport et en sorties (veillées chez des voisins, amis, familles ou en dehors). Chabane BOUARISSA