Le procès en appel des prisonniers politiques sahraouis du groupe Gdeim Izik, repris début juin, a été reporté au 11 juillet. Il s'agit du cinquième report du procès des 24 militants sahraouis qui ont été arrêtés, torturés et condamnés à de lourdes peines sur la base d'aveux signés sous la torture en raison de leur participation au camp de protestation sahraoui de Gdeim Izik en 2010. Les condamnations ont été prononcées le 16 février 2013 par le tribunal militaire à l'issue d'un procès inique marqué notamment par le refus d'entendre les témoins cités par la défense et d'ordonner une expertise médico-légale concernant les allégations de torture des accusés. Jeudi, les avocates de ces militants sahraouis, jugés par la Cour d'appel de Rabat, ont dénoncé à Paris la justice marocaine qui a été instrumentalisée pour régler des comptes politiques, après six mois d'audience marqués par l'absence de preuves. "La justice est instrumentalisée pour régler des comptes politiques entre Etats et avec le Front Polisario", ont affirmé les deux avocates Ingrid Metton et Olfa Ouled, toutes deux expulsées violemment du Maroc, dans une conférence de presse à l'occasion de la publication d'un rapport d'observations de la défense sur le procès de Gdeim Izik devant la Cour d'appel de Rabat. R. I./Agences