Le café littéraire de Bouzeguène vient de rouvrir ses portes aux amoureux de la littérature, à travers une conférence de l'historien, linguiste et chercheur Younes Adli, autour de son ouvrage "La pensée kabyle du XVIIe au XIXe siècle". La récente décision d'interdiction des conférences culturelles programmées dans le cadre du café littéraire de Bouzeguène a été finalement levée par les autorités locales. C'est de bon augure pour les jeunes de la localité. Et c'est Younes Adli, historien, linguiste et chercheur, qui a ouvert de nouveau le débat avec son ouvrage intitulé La pensée kabyle du XVIIe au XIXe siècle (il a été censuré il y a quelques semaines au café littéraire d'Aokas dans la wilaya de Béjaïa, ndlr). À rappeler qu'à Bouzeguène, pas moins de trois conférences ont été annulées sans aucun motif. Des romanciers bien connus, tels que Karim Akkouche, auteur du livre La religion de ma mère, Kamel Daoud pour ses deux ouvrages Mes indépendances et Meursault, contre-enquête, et Hiba Tayda avec son livre Slow avec le destin, ont vu leurs rencontres initialement programmées au centre culturel Ferrat-Ramdane, tout bonnement empêchées par les autorités locales. Il s'en était suivi, rappelons-le, une vague de contestations populaires et des rassemblements de protestation dans l'enceinte de cet établissement culturel. Des messages de soutien auront afflué de toutes parts avant que les institutions et les partis politiques ne s'en mêlent. Le café littéraire de Béjaïa, d'une part, et le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), d'autre part, ont rendu publiques des déclarations de soutien à l'association culturelle "Tiawinine" (Les sources) de Bouzeguène. Il va sans dire que le rôle actif joué par le P/APC de Bouzeguène, Mourad Bessaha, a été salutaire pour débloquer la situation, lui qui a mal vécu les trois dernières censures après avoir, lui-même, donné son accord pour l'organisation de ces manifestations. C'est ainsi qu'il a pris ses engagements de renouer avec les activités culturelles et d'ouvrir les portes de ce centre culturel qui dépend exclusivement de l'APC, et tous ceux qui le sollicitent, allant même jusqu'à défier toute personne oserait mettre un coup d'arrêt à la vie culturelle de la localité. L'association culturelle "Tawinine" de Wizgan a donc renoué depuis trois semaines avec ses activités habituelles, telles que le ciné-club et le café littéraire, ce qui a donc permis à Younes Adli de rassembler, récemment, un public venu nombreux débattre donc de son ouvrage La pensée kabyle qui constitue la suite de ses derniers ouvrages dédiés au héros Arezki El-Bachir et au barde Si Mohand Ou Mhand et de clôturer son rendez-vous culturel par une vente-dédicace de son dernier livre. KAMEL NATH OUKACI