Beaucoup de problèmes bureaucratiques ont été constatés. Plusieurs projets d'investissement étaient en souffrance. Le nouveau ministre de l'Industrie et des Mines, Mahdjoub Bedda, a procédé à d'importants changements à la tête de plusieurs directions du ministère. Le nouveau ministre a frappé fort en mettant fin aux fonctions de sept hauts cadres. Hier, M. Bedda a procédé au changement des directeurs généraux de la direction de la promotion des investissements et de l'agence nationale des activités minières. "Le directeur général de la promotion des investissements, Amar Agadir, et celui de l'Agence nationale des activités minières, Hassan Hariati, ont été remplacés", nous a indiqué une source proche du secteur. Il y a quelques jours, le nouveau ministre de l'Industrie et des Mines a mis fin aux fonctions de cinq responsables. Il s'agit du directeur général du secteur public marchand, Ali Oumellal, du directeur général des mines, Mohamed Taher Bouarroudj, du directeur général de la Pme, Abdelghani Mebarek, de l'inspectrice général du ministère de l'Industrie et des Mines, Bouyahiaoui Sihem, ainsi que de M. Haddouche, directeur du secteur public marchand. "Ces changements sont intervenus après des rencontres d'évaluation. Beaucoup de problèmes bureaucratiques ont été constatés. Plusieurs projets d'investissement étaient en souffrance", a expliqué la même source. Plusieurs cadres compétents dans certaines institutions de l'Etat ont été marginalisés. Des sources indiquent que le gouvernement souhaite les réhabiliter. Le Premier ministre a adressé une instruction, dans ce sens, aux ministres. "Le nouveau ministre de l'Industrie veut donner un nouveau souffle au secteur", a affirmé la source, indiquant qu'il a reçu des jeunes investisseurs dans les minoteries, dans le cadre des dispositifs Ansej et Cnac, qui ont organisé un sit-in pour se plaindre des blocages de leurs projets. Certains attendent depuis trois années les autorisations. Malgré plusieurs actions de protestation organisées devant le siège du ministère, l'ancien ministre a refusé de leur accorder les autorisations pour le lancement de leurs projets. Selon un jeune investisseur, le refus par l'ancien ministre de l'Industrie de leur donner les autorisations ne peut s'expliquer par la saturation de l'activité. "Ils nous ont dit que l'investissement dans cette activité est gelé. Mais sur le terrain, nous constatons que des promoteurs à Tamanrasset, à Annaba, à Relizane, à Oran... obtiennent chaque mois des autorisations. À El-Bayadh, ils ont autorisé l'installation de six minoteries", relève le jeune promoteur, rejetant l'argument de la saturation de cette activité avancée pour bloquer les projets de minoterie portés par les jeunes de l'Ansej et de la Cnac. "Nous avons organisé trois sit-in devant le ministère de l'Industrie. À chaque fois, ils font des fausses promesses", dénonce notre interlocuteur. "Hier, nous avons été reçus par le nouveau ministre qui a promis de régler le problème", a-t-il ajouté. "Nous avons été reçus à 12h, et à 16h, j'ai reçu un coup de téléphone m'annonçant que le problème est réglé", a indiqué un autre promoteur. "J'ai pleuré quands on m'a annoncé la bonne nouvelle", a-t-il affirmé, en disant beaucoup de bien du nouveau ministre. Meziane Rabhi