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Ces Algériennes qui ont fait l'Algérie d'aujourd'hui
La rencontre a eu lieu au Forum d'El Moudjahid
Publié dans Liberté le 06 - 07 - 2017

Cinq juillet 1962 - 5 juillet 2017, 55 ans d'indépendance et de douloureux souvenirs encore vifs de ce que la colonisation française a fait subir aux Algériennes et aux Algériens comme violences, tortures, massacres, génocides, viols et autres atrocités commises au nom d'une pseudo "civilisation" venue dompter des "indigènes barbares" et éduquer des "fellagas terroristes". À la veille de cette date-mémoire, le forum d'El Moudjahid a, comme à son habitude, ouvert son espace à des pages d'histoires contées par des témoins qui veulent transmettre le flambeau à la jeune génération. À travers l'association Mechâal Echahid, il a été question de rendre hommage et de revenir à ces Hommes qui ont contribué à arracher l'indépendance de l'Algérie, et surtout à ces Femmes qui ont sacrifié leur jeunesse pour que vive la jeunesse d'aujourd'hui. Ces valeureuses femmes moudjahidate, militantes, chahidate..., certes, ont des origines européennes, étrangères, de confession autre que musulmane, mais elles ne sont pas pour autant moins algériennes que nos Algériennes de souche, et parfois plus algériennes que les autres, vu leurs sacrifices et leur combat continu malgré le danger. Et elles ont subi, elles aussi, les pires supplices et les plus abominables des tortures corporelles et autres. "Cessons de les appeler les amis de l'Algérie, arrêtons d'offenser leur mémoire en leur interdisant ce droit qu'ils ont d'être algériens autant que nous, si ce n'est plus. Ce ne sont pas des amis de l'Algérie... Ce sont des Algériens !", a martelé Mme Akila Ouaret, membre de la Fédération de France du FLN et agent de liaison ayant travaillé sous les ordres de Omar Boudaoud, Ali Haroun et Abdelkrim Souissi. Me Fatima Zohra Benbraham a, quant à elle, rappelé la bravoure et le courage de la femme algérienne à commencer par la Kahina, une fille du peuple, dont aucune autre femme ailleurs n'a pu égaler le courage, puis toutes les autres femmes algériennes qui l'ont suivie par la suite et qui ont pris exemple sur elle pour défendre leur dignité hier et gagner notre respect aujourd'hui et notre gratitude infinie pour leurs sacrifices... On leur doit beaucoup, notamment à ces Algériennes d'origine européenne qui n'étaient pas des indigènes, qui vivaient aisément, qui pouvaient fermer les yeux et profiter de l'avantage d'être de confession, de langue et de culture différentes, mais qui ont refusé de se taire et qui ont revendiqué haut et fort le droit à la liberté et à l'égalité pour tous les Algériens. D'autres témoignages ont suivi, ceux de Lounis Aït Oudia, Abdelmadjid Azzi, Baghdadi, Si Tahar El-Hocine (une mémoire vivante et une humilité légendaire) et Merzak Chertouk pour rappeler à notre mémoire défaillante le parcours et le dévouement à la cause algérienne de Raymonde Peschard, Daniele Minne, Jacqueline Netter, Eliette Loup, Eliane Gautron Ratel, Annie Steiner, Gilberte Martini, Anna Gréki, Lucette Hadj Ali... et la liste est longue. Un autre nom a été évoqué, sorti de l'oubli par un parent venu déterrer l'histoire de cette vieille famille italienne de Laghouat, les Molinari, dont le père Ahmed (Giacomo, architecte et astronome) et la fille Oum El-Khir (Leila) méritent à eux seuls de nombreuses recherches et toute une journée d'étude. Mais le citoyen a le droit de se poser la question : à quoi servent ces recherches, ces rappels de l'histoire, ces rencontres, ces associations, si concrètement, et sur le terrain, au lieu de baptiser des lieux et des bâtiments en leur nom, on débaptise certains comme c'est le cas pour la clinique Larribère d'Oran, à laquelle on a préféré donner un nom à connotation arabe, Fréha Benfréha, donc plus "algérienne" ? "Un manquement au devoir de mémoire et une ignorance indigne d'un Algérien envers ses frères et sœurs algériens", nous dira un moudjahid présent dans la salle qui estime qu'"il y a beaucoup de cités, de rues et d'écoles baptisées par des chiffres insignifiants ou des noms communs inutiles, alors que tant de noms de nos martyrs se noient dans l'oubli !".
Samira Bendris Oulebsir

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