Le sévères rappels à l'ordre du président de la République à propos de “l'arabisation” des écoles privées a surpris plus d'un à Tizi Ouzou. “Nous ne pouvons pas enseigner les matières scientifiques exclusivement en arabe. Les parents d'élèves s'y opposent catégoriquement. C'est l'avenir de leur progéniture qui est en jeu”, clame la directrice de l'école privée Ijedjighen n'tafsut. Le même sentiment d'indignation a été exprimé par les enseignants et les parents d'élèves. “Rien ne justifie l'obligation d'enseigner ces matières en langue arabe d'autant qu'elles seront étudiées en français à l'université”, dira un enseignant. Pour lui, ce n'est qu'une façon de bloquer les écoles privées dont l'efficacité et la qualité de l'enseignement ne sont plus à démontrer. “Nous dispensons la langue arabe, l'histoire et la géographie en arabe, mais pour le reste des matières, ce sera très difficile. Nous n'avons ni les ouvrages nécessaires ni les programmes pour y répondre”, ajoutera-t-il. Pour un parent d'élève, “si nous avons placé nos enfants dans ces établissements, c'est parce que ces derniers offrent une formation de qualité. L'obligation d'arabiser l'enseignement des sciences est une mesure incompréhensible surtout qu'elle intervient au moment où la langue française est réhabilitée dans le système éducatif grâce à son introduction en deuxième année élémentaire”. A. T.