Si le mercato estival patine encore du côté de Tizi Ouzou où les grosses pointures ne se bousculent plus au portillon comme au bon vieux temps du fait que, paraît-il, les caisses de la JSK sont affreusement vides, voilà que les dirigeants kabyles sont confrontés à un autre problème de taille qui risque de compliquer la situation du club en cet été plutôt chaud en tout point de vue. Et pour cause, le premier stage de préparation estivale qui devait se dérouler, comme chaque année, en Tunisie, a été finalement annulé pour être remplacé par un autre prévu d'ici au week-end à ... Tikjda alors que le second stage, soi-disant prévu en Pologne, n'a pas été confirmé jusque-là, il faut bien se rendre à l'évidence que le dossier le plus ardent réside certainement dans la régularisation des nombreux salaires de joueurs pour le compte de la saison... écoulée où l'ardoise est vraiment salée alors que l'argent fait cruellement défaut. Et si, depuis la fin de saison, les joueurs ont fait preuve de sagesse et de retenue par respect à la notoriété du club, voilà que la patience a des limites et que, pratiquement, tous les joueurs licenciés de l'exercice écoulé ont décidé de passer à l'offensive pour réclamer leur dû. Outre les joueurs recrutés durant le mercato hivernal et qui ont été libérés par le club pour rendement insuffisant tels que Zerguine et Baïtèche. Izerghouf et autres Khelili n'ont pas touché un seul rond depuis quatre ou cinq mois, voilà que d'autres joueurs tels que Medjkane, Mebarki et Berchiche sont finalement sortis de leur réserve pour exiger d'être payés rubis sur l'ongle car, dans le cas contraire, ils semblent plus que jamais déterminés à porter leur contentieux auprès de la Commission des règlements et des litiges de la FAF, ce qui serait malheureusement une grande première dans les annales de la JSK, jadis club réputé pour sa crédibilité et sa solvabilité. Et comme un mal ne vient jamais seul, voilà que Mohamed El-Hadi Boulaouidat, l'avant-centre habituel et le buteur attitré de la formation kabyle vient de jeter un véritable pavé dans la mare en affirmant que "le président Hannachi n'a rien fait pour tenter de le retenir" et en clamant tout haut que "la JSK a tout intérêt à me régler coûte que coûte six mois de salaire". Après avoir patienté depuis plus d'un mois sans avoir la moindre garantie sur ses arriérés, Boulaouidat a tout déballé sur la place publique pour crier sa colère et sa grosse déception. "Dites-vous bien que je n'ai pas reçu de salaire depuis le mois de décembre et ce qui m'a fait mal c'est que la direction de la JSK m'a complètement ignoré depuis le dernier match de la saison puisqu'aucun dirigeant n'a pris attache avec moi ou avec mon manager pour apurer ma situation", dira Boulaouidat qui regrette, au passage, que "la direction du club est en train de recruter de nouveaux joueurs tout en refusant de régulariser la situation des anciens joueurs !". Et s'il faut noter que d'autres joueurs titulaires de la saison écoulée s'apprêtent, eux aussi, à monter au créneau pour exiger leur régularisation dans les meilleurs délais alors qu'aux dernières nouvelles, même les membres du staff technique et médical n'ont pas été rétribués depuis quelque temps déjà, il est clair que la situation du club kabyle est de plus en plus critique alors que les quelques actionnaires qui subsistent au niveau du fameux conseil d'administration semblent avoir bien du mal à trouver les fonds nécessaires pour entrevoir le bout du tunnel. Mais alors, où va la JSK ? Mohamed HAOUCHINE