"Nous comptons organiser plusieurs sit-in dans plusieurs wilayas, et irons même jusqu'à observer une grève ouverte de la faim si nos revendications ne sont pas satisfaites, à savoir la reconnaissance de notre diplôme et sa classification dans la Fonction publique", a affirmé Mme Nora Zermene, représentante de la coordination nationale des diplômés de l'Université de la formation continue (UFC), dans un entretien accordé, hier, à Liberté. Notre interlocutrice ajoutera que "cette action se tiendra le mois prochain, nous avons introduit une demande d'autorisation, et nous sommes toujours en attente d'une réponse". En effet, les diplômés de l'UFC ne décolèrent pas, depuis le 5 janvier dernier, date de publication par la direction générale de la Fonction publique, d'une note qualifiée d'"injuste", faisant état de l'exclusion des diplômés de l'UFC de la catégorie 11 de l'échelle de la Fonction publique. Pourtant, selon notre interlocutrice, le décret n°14-266 publié en septembre 2014 fixe clairement le régime de rémunération des fonctionnaires tout en mettant sur un pied d'égalité les universités et les instituts placés sous la tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, dont l'Université de formation continue (UFC). De leur côté, les diplômés d'études universitaires appliquées (DEUA) sont classés dans la catégorie 11, alors que la décision n'est pas encore appliquée dans les administrations. "Je suis diplômé d'un DEUA depuis 2005, j'occupe le même poste depuis des années, je n'ai jamais été promu", nous dit une jeune diplômée. Et de poursuivre : "J'ai participé à une vingtaine de concours, mais on privilégie toujours les titulaires des diplômés classiques ; cela révèle de la contradiction et du manque de coordination entre le ministère de l'Enseignement supérieure et la direction générale de la Fonction publique."