Il réclame l'annulation des poursuites judiciaires et la levée des sanctions administratives. Les professeurs de l'enseignement secondaire ne comptent pas fléchir devant les actions de rétorsion du département de l'Education nationale. Dans une déclaration publiée hier, le Conseil des lycées d'Alger (CLA) a lancé un appel à la mobilisation des enseignants. “Le CLA, dans cette situation d'impunité, appelle en urgence à une riposte commune des enseignants, quelle que soit leur appartenance syndicale”, relève la déclaration. Dénonçant pêle-mêle la répression, l'ignorance du partenaire social et les obstacles au dialogue, l'organisation de Redouane Osmane milite pour une véritable prise de conscience. “Ce n'est pas en menaçant de prison les délégués syndicaux qu'on peut défendre le droit aux études”, lit-on dans le communiqué. Et d'avertir : “En optant pour le bâton à la place du dialogue, en ignorant les revendications portées par les enseignants, en malmenant leurs représentants, le ministère de l'Education nationale portera l'entière responsabilité du conflit qui s'installe.” C'est d'abord en solidarité avec les sept responsables du Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), et leur porte-parole poursuivi en pénal, que les syndicalistes du CLA entendent passer à l'offensive. Cette montée au créneau est, en outre, justifiée par la non-satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles. Jusque-là, les mouvements de protestation des enseignants ont été avortés par le recours systématique à la voie judiciaire. R. N.