Le chantier de réalisation du tronçon de la 4e rocade reliant la wilaya de Médéa à la wilaya de Aïn Defla sur 33 km ne semble pas connaître de dénouement concernant le problème de créances détenues par l'entreprise italienne Condotte sur l'Agence des autoroutes (ADA). Selon la section syndicale UGTA du chantier, les travaux n'avancent qu'au ralenti après les mesures de compression des effectifs décidées par l'entreprise depuis le mois de mai, sans paiement des primes et des cotisations sociales dues aux travailleurs. La situation du chantier s'achemine vers une paralysie totale, si aucune solution n'est apportée par le maître de l'ouvrage qui continue à se murer dans le silence suite aux promesses d'apurer les créances de l'entreprise, ajoute-t-on. Le cumul de celle-ci a obligé l'entreprise à procéder à des compressions d'effectifs, ne pouvant plus supporter davantage les charges financières induites par le chantier, selon le responsable syndical. La fermeture du chantier est imminente selon notre interlocuteur, surtout après le transfert des travailleurs expatriés. Le secrétaire de la section syndicale, Kamel Bensalah, a déclaré avoir déposé une lettre datée du 8 août 2017 demandant audience à la direction de l'ADA pour expliquer à ses responsables le risque pesant sur le chantier, induit par les salaires non versés des travailleurs. Mais pas seulement, si on considère que les travailleurs ont été privés de leurs congés au moment où les frais dus à la CACOBATP n'ont toujours pas été versés, entraînant ainsi le risque lié au paiement des pénalités de retard. D'ailleurs, aucun versement au titre des cotisations aux œuvres sociales n'a été effectué par l'entreprise Condotte depuis le mois de janvier 2016, a déclaré le secrétaire général de la section syndicale, pour qui il y a urgence à sauver une situation qui s'achemine vers la fermeture de tout le chantier. "Nous sollicitons les plus hautes autorités du pays, notamment le ministère des Travaux publics et le Premier ministre, pour prendre les mesures appropriées pour sauver l'emploi au sein de l'entreprise dans une région où le chômage est des plus élevés." Car, indique-t-on, il est primordial de redynamiser le projet qui a un intérêt particulier eu égard à son rôle stratégique dans le désengorgement de la région du Grand Alger et dont le tracé traverse les territoires de 5 wilayas, reliant Khemis Miliana à Bordj Bou-Arréridj en passant par Médéa, Bouira et M'sila. M. EL BEY