En plus du financement, par le ministère de l'Environnement, attendu pour la réalisation de son programme de sauvetage du Seybouse, l'Anpep compte sur la contribution des institutions locales (wilaya, APC, entreprises publiques et privées…), ainsi que celle de la GEF (Global Environnement Facility), une institution américaine qui finance le programme de l'ONU sur l'environnement, qu'elle vient de contacter il y a quinze jours. Le premier volet de ce projet, qui va s'étendre sur cinq ans, débutera le mois prochain, avec l'action de sensibilisation de proximité auprès des “pollueurs” de ce cours d'eau, la seule source d'eau de tout l'est du pays, qui irrigue une assiette de 6 471 km2, sur une longueur de 240 km, et qui “est appelé à disparaître d'ici une vingtaine d'années”, si des mesures draconiennes de dépollution n'étaient pas prises dans l'immédiat, selon les experts de l'Anpep. Cette première démarche concernera les APC, les entreprises et les agriculteurs riverains de l'oued qui traverse 7 wilayas (Oum El-Bouaghi, Souk Ahras, Skikda, Constantine, Guelma, Tarf et Annaba), qui seront contactées par les équipes de l'Anpep afin de déterminer pour chacune, au cas par cas, son programme de recyclage des déchets liquides et solides qui y sont déversés par milliers de tonnes, chaque année, détruisant la faune et la flore de cet important cours d'eau, dont la majeure partie est gravement polluée, et fait courir un grand risque aux terres agricoles irriguées à partir du Seybouse. “Les dossiers des pollueurs, qui ne se soumettraient pas à ces mesures de recyclage, seraient présentés au parquet”, selon le président de l'Anpep, M. Halimi. Cette opération de sensibilisation est estimée à 1,7 milliard de centimes. H. M.