Selon les locataires, à la remise des clefs en février 2016, la DG de l'AADL avait soutenu mordicus que le site était fin prêt avec toutes les commodités nécessaires. Les souscripteurs AADL 2001 et 2002 de la cité 1500-Logements édifiés au quartier Zaâtria dans la commune de Sidi Abdellah déplorent la "situation lamentable" qui prévaut au sein de leur site. Plus d'une année après avoir reçu les clefs de leurs appartements, les locataires estiment que les conditions de vie dans la cité demeurent "défavorables et insoutenables". N'ayant pas vu les choses s'améliorer et face à l'état de dégradation qui caractérise les immeubles, les bénéficiaires se sont constitués en association pour exprimer leur ras-le-bol aux autorités concernées. Dans une lettre adressée au directeur général de l'AADL, ils affirment que cette situation déplorable a provoqué en eux "une certaine préoccupation, voire une crainte quant au cadre de vie futur de leur site". Ce qui les a poussés à organiser, il y a quelques jours, une action de protestation devant le siège de la DG de l'AADL à Saïd-Hamdine où ils ont fermé la route pendant un laps de temps. Les protestataires exigent l'intervention en urgence de la DG de l'AADL pour lever les irrégularités constatées et apporter ce dont a besoin la cité. "Notre cité est abandonnée par tout le monde", indique Mohamed, un des bénéficiaires malheureux qui regrette d'avoir été affecté sur ce site qui, selon lui, manque de tout. Les protestataires évoquent la vulnérabilité des bâtiments construits sans le respect des normes techniques et urbanistiques requises en la matière. "Les conditions basiques d'une vie décente ne sont pas réunies dans notre cité, en plus de l'absence des infrastructures de base telles que école primaire, CEM, lycée, centre de santé, mosquée, annexe de l'APC, espaces verts, services de police, gendarmerie, agences Sonelgaz et Seaal", soulignent-ils, tout en rappelant que ces infrastructures doivent être réalisées car elles sont prévues dans le contrat. Or, le site de Zaâtria, faut-il le rappeler, se trouve dans un endroit isolé, voire désertique à la frontière de la wilaya de Blida... Certains appartements, relèvent-ils encore, ont été attribués alors qu'ils ne sont même pas achevés, mettant le propriétaire dans l'obligation d'engager des travaux pour les finitions et corriger par la même, les flagrantes anomalies. "Ils auraient dû nous attribuer ces logements en semi-fini pour que nous puissions achever les travaux nous-mêmes", déclarent-ils. Concernant le gaz de ville, ajoutent-ils, le raccordement n'est pas effectué à ce jour. Pourtant, précisent ces locataires, à la remise des clefs en février 2016, la DG de l'AADL avait soutenu mordicus que le site était fin prêt et que toutes les commodités nécessaires étaient mises en place. Mais depuis cette date, des centaines de familles n'ont jamais occupé leurs appartements. Les locataires dénoncent l'entreprise réalisatrice de ce site, en l'occurrence l'égyptienne Arab Contractors qui, avouent-ils, n'a pas fait son travail convenablement. Ils reprochent également aux différentes directions de l'AADL un laxisme et une indifférence quant au contrôle et au suivi des travaux réalisés par cette société "d'où les incohérences observées sur les immeubles et dans les appartements", concluent-ils. "Les immeubles situés à proximité de la route ont été édifiés et peints pour donner l'apparence d'un site achevé et prêt. À l'intérieur de la cité, en revanche, des bâtiments entiers n'ont toujours pas été construits", affirme Mohamed. Contactée, la DG de l'AADL affirme que la structure du commissariat de police est fin prête à Sidi Abdellah. L'école primaire est, selon la même source, d'ores et déjà opérationnelle sur le même site. En ce qui concerne la réalisation de deux CEM et d'un lycée, les travaux ont atteint un taux d'avancement de plus de 15%. Par ailleurs, les agences Sonelgaz et des postes et télécommunications sont, indique la DG, déjà en activité. B. Khris