Au lycée de Sidi Ali-Labher, dans la banlieue béjaouie, la rentrée scolaire n'a pas encore eu lieu et la reprise des cours demeure tributaire de l'issue que connaîtra le conflit opposant depuis plusieurs mois le collectif des enseignants au chef de l'établissement. En effet, hier encore, le corps pédagogique de ce lycée a refusé de rejoindre les salles de classe en signe de protestation contre le maintien du même directeur dont son départ "inconditionnel" a été fortement réclamé par le syndicat autonome Cnapeste. Que lui reproche-t-on ? Selon Mouloud Rabia, le coordinateur du Cnapeste au niveau de cet établissement d'enseignement secondaire, "ce directeur est décrié par l'ensemble des enseignants, en raison de ses agissements et comportement indignes d'un responsable du secteur de l'éducation". Notons que la plupart des enseignants rencontrés, hier, à leur sortie du lycée, ont été unanimes à confirmer les griefs retenus contre leur directeur. Le climat de travail dans cet établissement s'est tellement détérioré que le collectif des enseignants, du moins la majorité affiliée au Cnapeste, refuse de reprendre ses fonctions tant que le directeur actuel est toujours en poste. C'est ce que nous affirme, en tout cas, M. Rabia. Même l'association des parents d'élèves (APE) de cet établissement a mis la main à la pâte, puisque ses membres ont tenté à maintes reprises d'intercéder auprès des deux parties antagonistes en vue de dénouer ce conflit, mais en vain ! Lors de notre passage au lycée, nous n'avons pu rencontrer le chef d'établissement qui aurait été appelé à assister à une réunion avec les représentants du Cnapeste, convoquée par les responsables de l'académie de Béjaïa. KAMAL OUHNIA