La communauté internationale est rendue coupable de son silence complice devant la répression qui s'abat depuis des mois contre la population rifaine. Le comité des familles de détenus rifains du Hirak a annoncé qu'un des détenus du mouvement de contestation sociale, Zoubir Rebiai, a sombré dans le coma, lit-on dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux. Il avait été transféré de la prison vers l'hôpital mercredi dernier, en raison de la dégradation de son état de santé, a ajouté le comité. En grève de la faim depuis le 14 septembre, le détenu avait entamé une grève de la soif et du sucre. Selon la même source, l'administration pénitentiaire a conclu un accord avec Zoubir Rebiai, qu'elle n'a pas respecté d'où sa reprise de la grève de la soif et du sucre, à l'issue de laquelle il est tombé dans le coma. Devant cette situation, c'est l'alerte qui est donné par sa famille pour que son cas soit sérieusement pris en charge, en raison du refus de l'administration pénitentiaire de répondre à leurs doléances. Pendant ce temps, les autorités marocaines verrouillent l'accès médiatique, comme l'indique l'expulsion d'Al-Hoceima le 27 septembre d'un journaliste du journal britannique The Guardian, et marchande avec d'autres détenus. Le site "rifonline" nous apprend que le numéro 2 du Hirak, Nabil Ahamjik, et deux de ses co-détenus, Rabie al-Ablak et Mohamed Jelloul, qui sont en grève de la faim depuis plus de 20 jours, sont parvenus à un accord avec cette administration pour cesser leur grève de la soif et du sucre. En contrepartie, ils ont obtenu le droit d'être regroupés à nouveau dans la même cellule, qu'on leur rende leurs affaires personnelles, avec des excuses par rapport aux traitements inhumains dont ils auraient fait l'objet. Il est impossible à l'heure actuelle de faire un point de situation exact sur les grèves de la faim, de la soif et du sucre menés par les détenus du Hirak du Rif, dont la principale revendication est leur libération sans conditions et que la région bénéficie du développement à l'instar des autres régions du Maroc. Le black-out imposé à la presse marocaine et internationale sur ces dramatiques événements est plus que jamais observé, d'où le silence de la communauté internationale et des différentes instances mondiales, notamment celles de défense de droits de l'Homme. Dans ce cadre, un journaliste du quotidien londonien The Guardian a été expulsé manu-militari d'Al-Hoceima le 27 septembre, quelques heures seulement après son arrivée sur les lieux. Il a été interpelé par la police alors, alors qu'il discutait avec El Mortada Iamrachen, un militant du Hirak. Merzak Tigrine