Les anciens moudjahidine ne peuvent nullement présenter leurs licences pour bénéficier de la moindre réduction sur le prix d'un véhicule neuf fabriqué en Algérie. Ce document n'est tout simplement pas accepté par les vendeurs et revendeurs des voitures made in bladi. Les raisons sont élémentaires. Les coûts de production des véhicules dans les usines opérationnelles en Algérie, qu'elles soient celle de Renault à Oran, celle de Sovac à Relizane ou celle de Tahkout à Tiaret, est si élevé qu'il n'admet aucune baisse pour pouvoir être amortis. De surcroît, le produit local est exonéré de la TVN (taxe sur le véhicule neuf) et des taxes douanières pour les kits et équipements importés destinés au montage. Cette mesure va doper davantage l'importation des véhicules par des particuliers, qui bénéficient, grâce à ladite licence, d'exonération de toutes les taxes douanières. L'ex-ministre du Commerce, dans le gouvernement Tebboune, a révélé que "des particuliers ont dépensé durant les cinq premiers mois de 2017 un total de 530 millions de dollars pour importer des véhicules" avec la licence de moudjahid. Edifiant.