En cette année 2017, le monde a connu une succession de catastrophes naturelles qui ont anéantis des villes, voir même des pays. Des ouragans d'une puissance inégalée, dont Maria, Harvey, Irma, Jose ont touché plusieurs pays et îles de l'Amérique du Nord, en dévastant l'archipel des Antilles, les îles françaises de Saint-Martin et Saint-Barthélemy, Haïti, Porto Rico, la République dominicaine, les Bahamas et touchant même l'Etat de Floride (Etats-Unis). Sans compter les immenses incendies qui ont anéantis l'Amérique du nord, les importantes sécheresses en Afrique ou encore des moussons records en Asie. Les catastrophes naturelles ne cessent de s'intensifier tout comme les risques de pertes matérielles et humaines, et l'Algérie n'est pas à l'abri de l'une de ces catastrophes comme le montre la carte mondiale (voir image) basée sur un rapport de l'université des Nations Unies paru l'an dernier. L'Algérie, un pays vulnérable aux catastrophes naturelles, essentiellement aux tremblements de terres vu l'activité sismique permanente, aussi les glissements de terrains, tsunami, inondations incendie et désertification. Mais la question est : est ce que l'Algérie est préparée à ces catastrophes ? La Rédaction Digitale de "Liberté" (#RDL) a posé la question à un enseignant chercheur de la faculté des sciences de la terre, géographie et aménagement du territoire, de l'USTHB. " La réponse est non. Prenons exemple des séismes, sachant que le nord de l'Algérie est une zone sismique, la première prévention est la généralisation des constructions antisismiques, est-elle respectée ? Les dosages de matériaux de constructions sont-ils réalisés dans les normes ? Les études géotechniques sont elles faites correctement ? Les cartes des zones de sismicité sont elles accessibles au public ? Autant de questions auxquels on se pose quand une catastrophe arrive ..." L'Algérie, pays à haut risque concernant les tremblements de terres et les inondations, n'a pas assez d'infrastructures pour faire face à de telles catastrophes, sachant qu'en 1982 le ministère de la planification et de l'aménagement du territoire était en place, et s'occupait des préventions contre les éventuelles catastrophes naturelles, mais ce dernier a disparu en 1994. Cette négligence est la cause d'une éventuelle perte humaine et matérielle qui pouvait être envisagée. Que faut-il faire pour éviter les graves conséquences de ces catastrophes naturelles ? "Prenons comme exemples les séismes, Il est impossible d'agir sur l'aléa sismique, par contre, nous pouvons réduire le risque sismique par des actes de préventions, tout d'abord, « l'information du citoyen » en leur apprenant l'attitude à adopter avant, pendant et après le séisme ( écoles, hôpitaux, entreprises..), ensuite, réduire la vulnérabilité des constructions en mettant en œuvre les règles de construction parasismique, qui permettent de limiter les dégâts. "L'aménagement du territoire » qui permet d'élaborer une cartographie des zones à risque et prévoir aussi une cellule de crise qui contrôleront les différentes opérations d'interventions " répond l'enseignant chercheur. Autant dire qu'on n'est jamais assez préparé aux catastrophes quel que soit son ampleur. L'Algérie a les moyens de faire face à ces catastrophes, c'est dans ces moments tragiques que la solidarité de la population est exceptionnelle. Yanis ATROUNE (Soleil (HEC/ #RDL)