Le feuilleton du limogeage de l'ex-staff technique de l'équipe nationale de football, remercié par la FAF pour absence de résultat, est visiblement loin d'être fini. Si la FAF a bel et bien tranché la question de l'avenir d'Alcaraz et de ses deux assistants à la tête des Verts sous la pression de la rue, la problématique des indemnités de licenciement n'a pas été encore réglée. Après donc l'échec du premier round de négociations sur ces indemnités suite au rejet par Alcaraz de la proposition fafienne de se suffire d'une indemnité de 6 mois de salaire, soit 360 000 euros, l'ex-coach des Verts réclame le payement de l'intégralité de ses salaires jusqu'à la fin de son contrat en juillet 2019, sous peine de recourir à l'arbitrage de la FIFA. Dans l'absolu, Alcaraz est en droit d'exiger réparation car son contrat est clair et net : objectif la CAN 2019 ; et jusqu'à preuve du contraire l'EN est toujours en course pour le rendez vous du Cameroun. Pour l'heure donc, la FAF, qui ne veut pas payer la somme de 23 milliards de centimes, veut limiter les dégâts. En vain. Cependant, Alcaraz n'est pas le seul à demander son dû, ses deux ex-adjoints espagnols au sein de la sélection algérienne, Miguel Angel Campos et Jesus Canada, exigent eux aussi le versement de leurs indemnités jusqu'à 2019, soit un pactole de 210 000 euros. Et pour faire pression sur la FAF, ils n'ont pas trouvé mieux que de recourir à la Toile pour signaler qu'ils sont "toujours là". En effet, les deux techniciens ont annoncé, jeudi sur Twitter, qu'ils préparent leurs valises pour revenir en Algérie et entamer le stage des Verts en perspective du match contre le Nigeria. Rien que ça ! Nous qui pensions que l'EN avait changé de staff avec l'installation officielle du trio Madjer, Menad et Ighil, constatons finalement que l'EN a désormais deux staffs techniques, du moins sur papier. Nos tentatives d'avoir des explications de la part de la FAF sont restées vaines, le site de la FAF est resté muet sur la polémique naissante. Pourtant, le sujet est suffisamment grave pour mériter des éclaircissements. En attendant qu'Alcaraz et ses adjoints joignent l'acte à la parole en débarquant en Algérie. La FAF serait bien inspirée de régler ce problème des indemnités et payer au plus vite ses ex-employés, avant que la presse étrangère ne s'empare du sujet et avant surtout que la FIFA ne la (FAF) rappelle à l'ordre et la prie de payer sa dette. Il y va en fait de la crédibilité de la fédération algérienne, de... l'Algérie en fait ! SAMIR LAMARI