Le président du RCD a cité l'exemple d'une commune pauvre dont a hérité en 2007 le RCD qui en a fait, aujourd'hui, "la commune la plus riche de la wilaya de Tipasa". Le président du parti du RCD, Mohcine Belabbas a clôturé, dans la soirée de dimanche, son périple électoral dans la wilaya de Béjaïa, par une halte à Akbou, suivie d'une rencontre au niveau du QG local du parti. Une dernière halte où il a tenu, d'abord, à clarifier la position du parti concernant un éventuel cinquième mandat de M. Bouteflika. Car ses récentes déclarations à ce sujet ont donné lieu à des interprétations erronées de la part de certaines parties qui, en toute mauvaise foi, les ont travesties et dénaturées. M. Belabbas a donc réitéré avec insistance qu'il faut "arrêter ce conditionnement qui consiste à être pour ou contre une personne. Nous étions, nous sommes et nous serons contre Bouteflika mais aussi contre tout candidat du système. Si la Haute instance pour la surveillance des élections devait assumer sa mission dans la neutralité, il est certain que le candidat du système n'aurait pas plus de 10% des voix exprimées. À partir de là, un deuxième tour aurait lieu avec deux différents candidats. Au RCD, lorsque l'on communique, on laisse des traces. On ne fait pas dans la surenchère. Le pouvoir est habitué à ce genre de comportement juste à la veille des scrutins". M. Belabbas a, ensuite, critiqué sévèrement le timing chamboulé du vote du projet de loi de finances 2018. "On avait l'habitude de voter, chaque année, la loi de finances le 20 novembre ; cette fois-ci, le gouvernement a reculé la date au 26 novembre, c'est-à-dire après le scrutin des locales, par crainte de la réaction des citoyens aux mesures qui seront prises dans le cadre de cette loi". Concernant la crise financière, le RCD avait, dès l'année 2007, ajoutera l'hôte de la capitale de la Soummam, anticipé et appelé "à l'abandon de la politique rentière" sur laquelle s'appuie le gouvernement en place. "Nous savions que lorsque les huiles de schiste produites au Canada allaient inonder le marché, le prix du baril de pétrole allait automatiquement chuter". Mais le gouvernement n'avait pas écouté cette alerte, déplore le numéro un du RCD qui en conclut que l'Algérie ne vit pas une crise financière mais plutôt "une crise morale et une crise d'hommes". Par ailleurs, Mohcine Belabbas a appelé, devant les sympathisants du parti au niveau de son QG, la population d'Akbou à un vote massif, le 23 novembre prochain, en faveur de la liste RCD, pilotée par Aziz Djedda. Et de rappeler un exemple de réussite parmi d'autres à inscrire à l'actif du parti. "À Hadjret Ennous, les élus du RCD ont hérité en 2007 d'une commune pauvre. Au bout de deux mandats, nos élus ont changé le destin de cette commune en la propulsant au rang de la commune la plus riche de la wilaya de Tipasa. On doit cela à une seule chose : la gestion efficace de nos candidats", argumentera-t-il. Pour le RCD, la gestion des communes repose sur trois clés : "La solidarité, la transparence et l'efficacité." Ces trois vertus, expliquera M. Belabbas ont germé et ont été puisées "de la gestion d'antan de nos villages en Kabylie". Menad Chalal