La nature a horreur du vide. En Algérie ça se confirme par les nouveaux modes d'expression que se sont appropriés les jeunes. Si dans les années 90, jusqu'à il y a quelques années seulement, les espaces dans lesquels se retrouvait cette frange de la population se concentraient essentiellement dans les mosquées et les stades, la donne a changé maintenant. La révolution numérique est passée par là. La jeunesse algérienne s'est donc accaparée des espaces dans lesquels elle excelle. le foot est toujours présent. Opium des peuples pour certains, il est devenu l'arène des sans voix. Les jeunes perdus et sans repères se retrouvent autour du foot pour extérioriser leur rancœur et leur désespoir. Les chansons entendues dans les tribunes, et le spectacle qui va avec, sont devenus les véritables attractions des matchs en Algérie. Le niveau affligeants des clubs locaux vient donner encore plus de "visibilité" aux activités extra-terrains. Ces chansons ont encore plus d'impact sur les jeunes avec les réseaux sociaux. Le partage est devenu le sport numéro 1 chez eux. Lire : "L'arène des SANS VOIX" L'autre espace pris avec facilité par les jeunes algériens est celui des réseaux sociaux. La liberté que leur octroie la toile leur permet de s'organiser et de créer leurs propre monde. Le succès des podcateurs et des youtubeurs sont les meilleures illustrations. deux de nos partenaires se sont penchés sur le sujet. Le premier, Alumni (HEC) a produit 5 articles dans une plongée L'autre partenaire est un nouveau venu (c'est le numéro 7). "Le CERCLE" est un groupe d'étudiants de l'Ecole Supérieure Algérienne des Affaires (ESAA) qui, pour leur premières contributions, ont produit trois articles. Lire : Youtubeurs indignés: version Alumni (HEC) & également lire : Youtubeurs indignés: version Le CERCLE (ESAA) Le foot et Youtube donnent un espaces pour ces jeunes qui se considèrent mis à l'écart dans leur propre pays. Qu'ils aient tort ou raison, une réalité est là: ils ne sont pas écoutés. Certains parmi eux, mettant de côté ces "soupapes" continuent de prendre des risques énormes en optant pour la harga. La crise économique et la perte de confiance envers les responsables de ce pays ne pourront qu'accentuer le fossé, qui est déjà énorme. Il s'agit d'une urgence. Avec ce dossier la Rédaction Digitale de "Liberté" (#RDL) continue dans son rôle d'incubateur citoyen en essayant d'éclaircir à nos lecteurs la situation en Algérie. Le côté participatif de nos partenariats reste toujours présents. Aux suivants. Salim KOUDIL @SalimKoudil