Parlons d'art ! Vous me direz art ? Quel art ? Où et quand ? Dans une Algérie ayant perdu son adage populaire, parler d'art pourrait être très tabou ! Entre une « victime » avec un burin et un marteau, des « intellectuels » ayant perdu toute prose dans leur parlé, des « cordons bleus » servant de lachawarma à volonté, des « Amazigh » défendant une cause étrangère mais jamais la leur, une « architecture » rouge de briques, pointue d'aciers d'attente et aussi sombre que le gris du ciment.Que reste-t-il de l'art ? Ou plus précisément, que reste-t-il de l'art populaire Algérien ? Je vais aller vers la solution première à ce « choc », cette « crise » des cultures ou dirais-je plutôt des « incultures » : Une prise de conscience. Nul ne peut changer les choses sans commencer par se changer lui-même. Et pour se changer soi-même, il faudra arrêter de rêver, de planer, il faudra concilier avec la réalité de notre contexte actuel en Algérie. Un contexte qui vacille entre une infime minorité de jeunes gens que j'ai eu le bonheur de rencontrer au cours de mes années d'études.Conscients, motivés, généreux, patriotes, ils cherchent à sauver leur pays et un grand amas d'une soupe populaire ayant perdu tout son goût d'antan. Une soupe sans recette, mélangeant gravats et légumes. Difficile à mixer ! Une prise de conscience vis-à-vis de notre art populaire, de notre gastronomie si riche, de nos danses si belles, de cette panoplie de dialectes à valoriser. Venir à bout de cette idéologie héritée à cause d'un système mafieux, comment ? En faisant en sorte que cette minorité –citée plus haut- n'en soit plus une. En arrêtant d'importer des modèles tous fait, des « pseudos » solutions à des problèmes qui ne sont pas vraiment les nôtres. En arrêtant de défendre Dieu au détriment de l'art. Défendez, réclamez, Divulguez, n'accusez jamais ! Partagez votre travail, votre bonté, votre sourire. Soyez vous-même ! Un individu apportant sa contribution dans cette société. Et voilà mon côté optimiste qui reprend le dessus ! Nous nous reverrons en 2018 pour une statue restaurée, je l'espère. Celya BENYAHIA Partenariat Réd-DIG-"Liberté"(#RDL)/NOMAD (EPAU)