Algérie-Slovénie : la coopération dans le domaine des technologies spatiales au menu d'une rencontre à Alger    Les affabulations du Maroc n'ont pas de limites...    Le Fonds souverain algéro-omanais commun donnera une forte impulsion aux investissements dans les deux pays    Industrie alimentaire : une délégation omanaise visite le groupe "LaBelle" pour examiner les opportunités de partenariat    Ghaza : le bilan de l'agression sioniste s'alourdit à 48.222 martyrs et 111.674 blessés    Début à Addis-Abeba des travaux du conseil exécutif de l'UA    Pluies orageuses sur les wilayas du centre jeudi    L'affiche MCA-JSK, l'ESM et l'USB sommés de réagir    COA : L'AG des athlètes olympiques,des médecins et des journalistes, ce jeudi    Santos : Neymar loupe la deuxième marche    Augmentation du soutien au livre en 2025    Huit pièces en lice à Annaba    Krikou souligne le rôle actif des jeunes dans l'édification constitutionnelle de l'Etat et la préservation des acquis    Saihi met en avant les efforts de l'Etat dans la prise en charge des patients atteints de cancer    Cyclisme/Tour d'Algérie 2025 (3e étape) : l'Algérien Yacine Hamza décroche un 3e succès de rang et reste en jaune    Le recteur de Djamaâ El-Djazaïr préside une réunion préparatoire en prévision du mois de Ramadhan    L'APN prend part à la 3e réunion du comité préparatoire de la Conférence des présidents de parlements 2025    Le ministre de la Santé rencontre les membres du SNAPSY    Fédération algérienne de handball: l'Assemblée générale élective le 6 mars prochain    Aviron/Championnat national en salle 2025: Douera accueillera la compétition les 21 et 22 février    Agrément à la nomination du nouvel ambassadeur d'Algérie au Liban    Illizi: une vingtaine d'artistes nationaux et étrangers à l'exposition N'Ajjer d'arts plastiques    Ouled Djellal: La dépouille mortelle du moudjahid Mohamed Labiad inhumée au cimetière de Sidi Khaled    L'UGTA disponible pour un dialogue «approfondi»    Le ministre nigérien du pétrole en visite de travail en Algérie    Coup d'envoi d'une caravane d'aide au peuple palestinien    Arrestation de cinq dealers    Journée d'étude sur «Le cancer en Algérie», mardi prochain    Des colons prennent d'assaut la mosquée Al-Aqsa    Les principaux indicateurs économiques    Wilayas de l'Ouest Installation des présidents et procureurs généraux des Cours de justice    MAE iranien : Le projet de déplacement forcé des habitants de Ghaza s'inscrit dans le plan colonial d'«effacement de la Palestine»    L'imprudent et impudent Donald Trump dévoile les enjeux de la guerre proxy à Ghaza    La maison des Brontë à Haworth en Angleterre    Saïd Chanegriha se rend aux entreprises Bharat Forge Limited et Larsen And Toubro    Un crime horrible qui fait encore des victimes        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Jeunes algériens : entre espoir et désillusion.
#LibertéVENDREDI
Publié dans Liberté le 29 - 12 - 2017

A la lumière d'une lueur d'espoir qui s'affaiblit de jour en jour, je fais glisser mes doigts sur le clavier de mon ordinateur, à la recherche des mots les plus adéquats, pour m'exprimer sans juger, me libérer sans m'essouffler. Pour parler de l'Algérie vue et vécue par une jeunesse qui ne sait plus trop à quel prix s'élève l'espoir, leur petite bourse peut-elle se le permettre ? Rêver fait-il encore partie de leurs plans ? Je vais vous parler vite, haut et fort. Avant qu'il ne soit trop tard, avant que je ne vacille, que je ne passe définitivement du coté obscur, si ce n'est de l'autre coté de la méditerranée.
Décembre 2016, nous faisions le bilan non pas d'une année mais de plusieurs, celles de l'indépendance de l'Algérie, et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce n'était pas glorieux.
Décembre 2017, Une année plus tard, nous revoilà au même point, le cœur toujours aussi déchiré à l'idée de faire face à l'état actuel des choses, d'ouvrir les vannes de la douleur d'une jeunesse en déperdition, d'un pays saigné à blanc par des décideurs qui ne daignent même plus se cacher pour faire leurs sales besognes, Pourquoi faire ? Le peuple sait, ne compte il pas assez de moutons pour engendrer un gouvernement de loups...
Le fait est que, à l'issue de cette année qui s'achève, nous ne pouvons que tirer la sonnette d'alarme : les jeunes de ce pays, en perte totale de repères, sont de véritables bombes à retardement. Si l'avenir de ce pays est sensé reposer sur leurs épaules, ces dernières sont déjà voutés sous le poids d'exigences socioculturelles et religieuses dont ils ne connaissent même pas le sens véritable, et qu'ils ont fini par s'imposer les uns les autres, au nom de quoi ? Le paradis... Nous vivons déjà un enfer. Au profit de qui ? D'un état mafieux bien sûr, qui doit jubiler en voyant le peuple se débattre dans sa propre bêtise, avec toujours les mêmes débats stériles... Tous sauf les pointer du doigt, n'est-ce pas ?
Leurs têtes sont encombrées d'idées reçues, leurs cerveaux lobotomisés par une mondialisation plus forte que jamais, leur faisant importer une culture dont ils ne connaissent ni le bien fondé, ni la nécessité compte tenu de leur contexte historique et socioculturel à eux. Bref, ils appellent ca « crise culturelle » je préfère appeler un chat un chat : nous faisons face à une véritable « schizophrénie collective » accentuée par des réseaux sociaux qui sont devenus une modélisation numérique des « Znaqi », en version tabloïds américains trash et avec une pointe d'autodérision qui fait passer crème cette horrible cacophonie sociétale. Mais ils ont néanmoins le mérite de mettre à jour l'ampleur des dégâts causés par la gangrène d'individualisme et d'imposture qui a frappé le peuple algérien.
Ils sont Jeunes, fougueux, passionnés, rêveurs, à l'affut du moindre signe d'espoir... Néanmoins, la monotonie et cette complaisance dans un état de « Survie » finira par venir à bout de ce qui reste de la jeunesse algérienne pourtant porteuse d'une lueur salvatrice. Pas la peine de me croire sur parole, vous l'avez surement déjà vu sur un réseau social : Des gosses qui échouent sur les rivages de pays étrangers en tentant de fuir le pays, d'autres qui échouent comme des « baleines » dans les méandres d'un jeu virtuel... Enfin d'autres qui demandent carrément le « Visa » au président français lors d'une visite officielle dans les rues d'Alger... Ce n'est pas un projet de vie leur a t-il répondu... En effet monsieur Macron, plutôt une question de « Survie ».
En définitif, l'heure est grave, nous sommes à une période charnière, au moment clé du film de nos vies, celui ou nous décidons quelle issue donner à cette histoire ? Car maintenant que nous savons, nous ne pouvons feindre l'ignorance : Allons-nous continuer à faire semblant de vivre, de voir la situation nous échapper, dégringoler à un rythme effréné, nous entrainant dans les abimes avec comme seule option un second rôle dans un film qui ne sera jamais réellement le notre, le film d'un pays étranger. Ou allons-nous choisir d'être de ceux qui y croient encore, qui ne prônent pas uniquement le changement, mais le sont totalement, de tous leur être, de toute leur âme pas encore suffisamment gangrénée par l'individualisme, l'intolérance et l'inculture.
Car oui, des jeunes algériens qui croient encore en ce pays, il y en a. Si je suis surement de ceux qui voient le verre à moitié vide, cela le verront toujours à moitié plein. Ils se battent constamment contre les obstacles de la vie estudiantine pour changer les choses au moins un petit peu, chaque jour. Ils plaident sans vergogne la cause des plus malheureux et ne cessent de se décarcasser pour faire briller la jeunesse algérienne : Belle par sa diversité culturelle, rebelle dans sa vision de l'Algérie actuelle, et surtout généreuse et tolérante dans l'amour qu'elle porte à l'art... Tous spécialement aux statues de nus de femmes... Si vous voyez ce que je veux dire ?!
Fatma SEKER
Partenariat Réd-DIG-"Liberté"(#RDL)/NOMAD (EPAU)


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.