Des centaines de travailleurs des communes de la wilaya de Béjaïa, affiliés à la Fédération nationale des travailleurs des communes (FNTC/Snapap), ont battu le pavé, hier, dans les rues de Béjaïa. La marche a démarré de la maison de la culture Taos-Amrouche vers le siège de la wilaya. Ils étaient des centaines de travailleurs des communes, 500 environ, à prendre part à cette manifestation de rue pour "réitérer leurs revendications socioprofessionnelles au nombre de 17 points". Tout au long de l'itinéraire de leur marche, organisée en carré et par commune, les manifestants communaux n'ont pas cessé de scander des slogans hostiles au pouvoir et, du coup, dénoncer la loi de finances 2018. "Non à l'austérité", "Non à la hogra", "Y en a marre de ce système", "Assa azekka Snapap yela yela", sont autant de slogans scandés par les manifestants. Pour donner un cachet national à la manifestation, des membres des bureaux de wilaya limitrophes de cette organisation syndicale ont participé à la manifestation. Au passage des manifestants communaux devant ceux du Cnapeste, ces derniers les ont applaudi. Devant le siège de la wilaya, les communaux ont observé un rassemblement. Kamal Behat, coordinateur national de la FNTC a, dans son intervention, tiré à boulets rouges sur le Premier ministre, le secrétaire général de l'UGTA et les parlementaires qu'il a qualifiés "de députés de la honte". L'intervenant estime que "les travailleurs des communes sont les moins rémunérés et les moins considérés de la Fonction publique". "On ne s'arrêtera pas jusqu'à la satisfaction entière de notre plateforme de revendications", a-t-il martelé tout en appelant les communaux à plus de mobilisation dans les jours à venir pour "faire entendre leur voix" et "faire aboutir leurs revendications". L. OUBIRA