"Nous avons saisi les services concernés pour qu'ils puissent prendre leurs dispositions quant au danger des chiens et chats errants auquel les résidents sont confrontés quotidiennement, de jour comme de nuit. La balle est dans leur camp", a répondu à notre question un des responsables du secteur communal que nous avons rencontrés dans les parages. "Même cas pour les vaches qui sont à l'origine du renversement ou de la détérioration des bacs à ordures. Regardez tous ces déchets éparpillés à même le sol qui proviennent des sacs-poubelles que ces bovins ont éventrés. Ces bêtes compliquent énormément la tâche des travailleurs chargés du ramassage des ordures ménagères. Ils sont débordés et ne peuvent de ce fait remédier à la situation. C'est pourquoi l'état du quartier en matière d'hygiène ne s'est pas amélioré et le danger des chiens errants qui les guette est réel", a-t-il ajouté. Les riverains ne veulent pas comprendre et veulent en finir une fois pour toutes avec la présence de ces carnassiers. Ils ont accordé un ultimatum à ces services. S'ils ne se présentent pas dans les jours qui viennent, soit pour abattre ces chiens et chats errants ou bien les remettre à leurs propriétaires, ils adresseront une longue lettre au wali dans laquelle ils exposeront avec détail la situation de leur quartier envahi par des animaux errants, surtout des chiens et des chats qui constituent un danger certain pour la population. Beaucoup de lettres ont été adressées aux élus locaux pour dénoncer le laxisme des responsables, qui attendent à ce qu'un enfant ou un adulte soit victime d'une morsure de chien ou d'une griffure de chat pour qu'ils interviennent. "Un quinquagénaire a failli être attaqué par une meute de chiens la semaine dernière vers minuit. Il s'est armé d'un gourdin et d'une grosse pierre pour faire fuir ces bêtes en furie", a-t-on appris auprès d'un locataire de la cité El-Intissar, avant d'enchaîner : "Si une solution n'était pas trouvée à ce problème, on risquera de ne pas sortir la nuit pour acheter telle ou telle chose à la pharmacie ou la supérette du coin à cause des meutes de chiens qui règnent en maître absolu des lieux." "C'est un quartier résidentiel qui mérite d'être préservé de la présence de saleté qui règne à longueur de journée. La dernière fois, un enfant qui a tenté de pousser un chat devant le portail s'est fait griffer et a fini dans les urgences médicales. Heureusement que ses jours ne sont plus en danger", nous a fait savoir le propriétaire d'une villa située aux alentours des immeubles d'habitation. Le danger est là. La vie des résidents est en péril, il faut faire vite avant qu'il ne soit trop tard. E. Yacine