Décédé dans un hôpital algérois où il a été évacué d'urgence suite à un malaise, mardi dernier, sur son lieu de travail, à savoir l'Ecole des banques de Bouzaréah, Rachid Talbi a été inhumé, jeudi, soit le jour de ses 53 ans. Ami et aimé de tous, Rachid a été accompagné à sa dernière demeure, dans son village natal, Taourirt N'hend-Ouamar dans la commune de Tibane, par une foule nombreuse parmi laquelle on pouvait distinguer ses "camarades" de la mythique troupe engagée Debza dans laquelle il a activé depuis le milieu des années 80 jusqu'à son dernier souffle. Banquier de métier mais artiste de naissance, Rachid avait intégré la troupe Debza dès son arrivée, vers 1985, à la faculté de droit de Ben Aknoun, à Alger, où il fera sa longue et riche carrière de percussionniste. Outre sa touche artistique qui, comme le lui reconnaissent bien des camarades, avait donné un tout autre rythme, au sens propre et figuré du terme, Rachid avait aussi, de par sa fougue de jeunesse et son engagement, donné beaucoup d'espoir à la troupe Debza. Cette troupe conçue et portée par le légendaire écrivain Kateb Yacine, et dont le nom lui a été donné par le militant Djamel Zenati. La disparition de Rachid Talbi intervient un peu plus d'une année après le décès, tout aussi jeune, de l'un des meilleurs guitaristes de la troupe, en l'occurrence Zahir Abdeladim. Le nom de ces deux artistes restera, néanmoins, gravé dans les mémoires. Farid Abdeladim