De l'aveu même du P/APC, ce phénomène connaît localement une courbe ascendante. La ville de Bordj Menaïel connaît, ces dernières années, une prolifération des habitations précaires qui se sont multipliés comme des champignons. À la cité Bastos, un grand bidonville s'est formé au début des années 90 sur un terrain agricole, à côté d'un oued non aménagé. Chaque année de nouveaux habitants débarquent et installent leurs baraques construites avec du parpaing et de planches métalliques. Actuellement elles sont plus de 500 familles à vivre dans des habitations précaires, dépourvues de toutes commodités. Ces baraques ont été construites anarchiquement, bafouant toutes les normes d'architecture et génie civil, ce qui a donné lieu à une sorte de labyrinthe, avec des ruelles très exiguës. Cette situation a laissé place à l'apparition de toutes formes d'insalubrité et de criminalité. Des eaux usées coulent dans tous les sens en raison de l'inexistence de l'assainissement et se déversent dans l'oued. De l'aveu du P/APC de Bordj Menaïel, malgré tous les dangers qu'il représente pour la ville et ses habitants, ce lieu est en constante expansion. "En 2007, un recensement faisait état de 250 familles qui vivent au bidonville Bastos. Aujourd'hui, ces baraques de fortune se sont multipliées, et nous œuvrons pour que ce bidonville soit éradiqué, et les habitants relogés", a indiqué le P/APC. Et d'ajouter : "Il existe un programme de logements destiné à éradiquer les habitations précaires, toutefois, le site qui doit accueillir ce projet est toujours occupé par des chalets. Par conséquent, l'entame des travaux doit attendre.'' Par ailleurs les 4 sites des chalets attribués aux victimes du séisme de 2003 ont vu l'apparition des habitations précaires, sous plusieurs formes. Dans le but de bénéficier de logements sociaux dans le cadre de l'un des programmes de relogement destiné aux victimes du séisme, une centaine de familles, voire même plus, ont installé des baraques de fortune sur des espaces libres dans les sites des chalets. Ces habitations ont remplacé les chalets détruits et dont les propriétaires ont été relogés. À la cité BCR, elles sont plus de 20 familles à y vivre dans des baraques au milieu des chalets. Et au site des chalets dit "El Vachi'', ces baraques ont remplacé, peu à peu, les chalets détruits, et qui étaient plus de 400 au début, et dont les propriétaires ont été tous relogés à l'exception de 57 familles qui n'ont pas pu bénéficier de logements sociaux pour différentes raisons. Pour le chef de daïra de Bordj Menaïel, s'agissant du relogement, la question est claire, car la priorité actuellement est aux victimes du séisme : "Nous sommes en plein préparation de la dernière opération de relogement au profit des victime du séisme, qui concernera plus de 800 famille le 19 mars prochain, pour ce qui est des familles qui vivent dans des habitations précaires, nous envisageons de les prendre en charge lors des prochaines opérations de relogements suivront, et nous comptons traiter leurs dossiers au cas par cas". N. OUHIB