Le président des Etats-Unis a bel et bien échappé à un attentat sur la place de la liberté de la capitale géorgienne mardi dernier. Une grenade de type RPG5, qui n'a pas explosée, a été trouvée après son passage. C'est au moment où le chef de l'Etat américain faisait son discours devant 150 000 personnes sur la place de la Liberté de Tbilissi que la grenade a été lancée contre lui. L'engin, qui n'a pas explosé, n'a pas atteint sont objectif car il aurait été détourné de sa trajectoire par un policier géorgien, selon une source sécuritaire locale. Ayant vu un objet non identifié prendre la direction du président US, l'agent de police aurait intercepté la grenade qui est finalement tombé sur la foule sans exploser, bien qu'elle soit dégoupillée. Elle n'a été retrouvée par terre que bien après l'évacuation de la place. Une source américaine affirme que l'engin a heurté quelqu'un dans la foule avant de tomber par terre sans exploser. Un agent de la sécurité géorgienne l'a ramassé et l'a emporté. L'information de la tentative d'attentat a été annoncée d'abord par le chef du Conseil de sécurité géorgien, qui a déclaré : “Une grenade, apparemment de production soviétique, a été trouvée… à 50 mètres de la tribune, au moment où les deux présidents, Bush et son homologue géorgien Mikhaïl Saakachvili, se trouvaient là.” Quelques heures auparavant, les services de protection rapprochée du président américain avaient affirmé qu'un engin, apparemment une grenade, avait été lancé contre George W. Bush au cours de sa visite à Tbilissi. Jonathan Cherry, le porte-parole du secret service de George Bush déclarait : “Après le départ du président de Géorgie, nous avons été informés par les autorités du pays hôte du fait que pendant le discours du président à Tbilissi, un engin décrit comme une éventuelle grenade avait été lancé à 30 mètres de l'estrade.” Il ajoutera : “Selon ces informations, l'engin a frappé un individu dans la foule et il est tombé par terre.” Un autre membre de la structure assurant la protection du président des Etats-Unis, Jim Mackin a précisé que le “Secret Service n'a pas, jusqu'à présent, vu l'engin en question. Nous avons des agents sur le terrain à Tbilissi, qui travaillent de concert avec le FBI, le département d'Etat et les services de sécurité géorgiens pour tenter d'en savoir plus sur cette information”. Par la suite, le Secret Service, chargé de la sécurité du président avait annoncé l'ouverture d'une enquête après avoir été informé du fait qu'un objet avait peut-être atterri près de Bush alors qu'il prononçait son discours. Les premiers éléments de l'enquête confirment qu'un membre de la sécurité géorgienne a ramassé l'objet et l'a éloigné de la zone, sans qu'aucun des membres du Secret Service n'ait vu l'objet en question. Dans le but évident d'atténuer la portée de la tentative d'attentat, Guela Bejouachvili, le président du conseil de sécurité géorgien a déclaré que “ceux qui l'ont apportée voulaient sans doute effrayer les gens et faire du bruit dans la presse. Visiblement, ils y sont parvenus puisque je suis là”. Il est allé jusqu'à affirmer que la grenade “n'était pas armée” et “ne présentait aucun danger”. La Maison-Blanche n'a fait aucun commentaire à la presse à propos de l'incident dans l'avion du président qui retournait à Washington. Le président américain est rentré sain et sauf mardi soir aux Etats-Unis, après l'atterrissage de l'avion présidentiel à la base de l'Andrews Air Force, près de Washington. K. A.