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Deux décennies de trop
Publié dans Liberté le 14 - 05 - 2005

RESUMé : Madjid finit par avoir ce qu'il veut. Il s'installe chez elle le temps de se trouver un appartement à leur goût. Djamila ne pense plus à ses enfants, au qu'en dira-t-on. Madjid a donné un nouveau souffle à sa vie. Elle en a même oublié ses enfants. Un soir, ils viennent lui faire la surprise.
En découvrant les enfants de Djamila, Madjid a eu le réflexe de reculer. Il est tout aussi surpris qu'eux.
- Qui est-ce Madjid ? demande Djamila depuis la cuisine.
- Je crois que tu devrais venir, répond-il, en s'effaçant pour qu'ils puissent entrer.
Les regards qu'ils échangent n'échappent pas à Madjid. Djamila arrive et crie de joie en voyant ses enfants. Ces derniers ne sont pas très démonstratifs.
- Qui est-ce maman ? Qu'est-ce qu'il fait là ?
Djamila très fébrile de surprise et de joie, reste, le temps de quelques secondes, sans voix. Puis elle se ressaisit.
- Allons au salon, leur dit-elle. On sera plus à l'aise pour discuter.
- Discuter, reprend Salim. Mais de quoi ? Et pourquoi ne réponds-tu pas à mes questions ?
- Je vous présente Madjid, dit-elle en s'approchant de lui. C'est, c'est, c'est...
Elle ne parvient pas à finir sa phrase. Ses trois enfants sentent que quelque chose leur échappe. Ils sont loin de s'imaginer qu'il puisse être autre qu'un plombier.
- Tu as encore des problèmes avec le four ? Il est là pour vérifier la fuite de gaz ?
- C'est qui, maman ? l'interroge Nadia. Qu'est-ce qu'il fait ici ?
- Il... Il habite ici, lâche Djamila d'un coup.
- C'est le fils d'une amie que tu dépannes pour quelque temps ? demande Karim, presque soulagé.
Pour eux, il ne peut s'agir que de cela. Ils peuvent imaginer qu'elle puisse aider quelqu'un, le recevoir, mais que ce quelqu'un ait droit à plus, jamais.
- Non, non.
- Alors, qu'est-ce qu'il fait ici ?
- Madjid, dit-elle, en prenant son bras, est... est mon ami.
Salim, son fils aîné, éclate de rire. Il croit à une plaisanterie, mais le rire est court en voyant le sérieux de sa mère.
Madjid n'avait soufflé mot. Il avait tenu à ce que ce soit elle qui explique sa présence. Si elle avait dit qu'il était plombier, il ne l'aurait pas contredite.
Karim est allé dans la salle de bains et a trouvé le panier à linge plein de vêtements d'homme. Il réalise qu'il vit vraiment chez eux.
- C'est fou ! Mais qu'est-ce qui t'arrive maman ? Tu as perdu la tête ?
- Je suis désolée, répond-elle. Je vous demande d'être compréhensifs et de respecter mon choix.
- Ah oui ! rétorque Salim. J'ai l'impression de faire un cauchemar. Je regrette d'être venu.
Je crois que je vais repartir, dit-il à l'intention de Nadia qui n'en revient toujours pas. Je ne peux pas rester ici.
- Tu as raison, on n'est plus chez nous, autant repartir tout de suite, dit Karim en lançant un regard meurtrier à l'égard de Madjid. Mais la prochaine fois, je ne veux plus te trouver ici. C'est la maison familiale, celle qu'avait achetée mon père.
- Ce sera à ta mère de me dire si elle veut ou pas de moi, ose répondre Madjid qui ne s'attendait pas, malgré la tension palpable, à recevoir un coup de poing.
Sans l'intervention de Salim et de Djamila, Karim l'aurait encore frappé tant il est hors de lui.
(À suivre)
A. K.
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