Le musée du Moudjahid de Béjaïa a abrité, hier, une journée d'étude en hommage au commandant Feddal Ahmed, connu sous le nom de H'mimi Ufadhel. L'événement, auquel ont pris part les membres de la famille du défunt et ses compagnons d'arme, a été une occasion pour retracer le parcours de celui qui était le bras droit du colonel Amirouche. L'hommage s'est décliné en témoignages de ses compagnons d'armes, une exposition-photo et une conférence débat animée par l'historien Ali Battache, autour d'un ouvrage intitulé Ahmed Feddal, un des chefs de la wilaya 3, suivie d'une vente-dédicace. "Il s'agit de mettre en lumière les qualités du commandant Si H'mimi à travers les témoignages de ses compagnons d'armes et, ainsi, lui rendre un hommage à la hauteur de son engagement", a indiqué Ali Battache qui a, pour l'occasion, dédicacé la deuxième édition de son livre sur le défunt moudjahid. Et d'enchaîner : "Dans leurs témoignages, ses frères de combat ont notamment mis l'accent sur la confiance dont il jouissait auprès du colonel Amirouche en raison de ses qualités d'organisation." De son vrai nom Feddal Ahmed, le commandant Si H'mimi est né en 1923 au village Aguemoune dans la commune de Béni Maouche (Béjaïa). Militant nationaliste, Si H'mimi participe aux manifestations du 8 Mai 1945, alors qu'il était âgé de 22 ans. Après son arrestation et son incorporation d'office au service militaire, il reprend son activité militante dans sa région natale en adhérant au PPA/MTLD. Après une première mission de sensibilisation durant laquelle, il sillonnera tous les villages de sa région, il sera chargé par Larbi Oulebsir, responsable du parti, de la préparation des premiers groupes armés dans la perspective du déclenchement de l'insurrection. Après avoir fait ses preuves en menant des attaques retentissantes dès les premières heures du déclenchement de la lutte contre des cibles coloniales, Si H'mimi gagna vite une réputation de grand baroudeur. Ce qui lui vaudra des promotions et de devenir un proche collaborateur du colonel Amirouche. Promu au grade de commandant au Congrès de la Soummam, il sera blessé en août 1957 dans une bataille contre l'ennemi aux environs d'Akbou, mais cela ne l'empêchera pas de poursuivre le combat, avec la même ardeur, jusqu'à la fin de la guerre. à l'indépendance, Si H'mimi occupera un mandat de député de la wilaya de Béjaïa, mais il sera actif en animant des conférences sur la Révolution, et dans lesquelles, il évoquera son parcours révolutionnaire et celui de ses compagnons de combat. Décédé le 26 mars 2003 à l'âge de 80 ans, il est enterré au carré des martyrs d'El-Alia. H. KABIR
