Le ministre a déclaré que son département est en train de veiller sur les prix de sortie d'usine pour éviter d'éventuels dépassements. Le ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, a insisté, hier, à Bordj Bou-Arréridj, sur le plan de la mise à niveau des sociétés publiques algériennes. Animant un point de presse en marge de sa visite de travail et d'inspection dans la wilaya, le ministre a souligné qu'il faudra un plan pour rendre nos sociétés compétitives. "Augmenter la production en tenant compte de la qualité de ce qu'on produit", dira le ministre en insistant sur la qualité et la compétitivité de la production nationale. Au passage, M. Yousfi a rappelé que son département encourage la filière automobile tout en préservant l'intérêt du consommateur algérien. "Notre objectif n'est pas le montage automobile, même s'il est nécessaire de commencer par cette phase, mais la fabrication des milliers de composants" ; "Nous voulons augmenter le taux d'intégration et revoir à la baisse les prix des véhicules et beaucoup de transparence dans le montage", a-t-il précisé. En effet, le nouveau cahier des charges, dont le décret exécutif a été publié en décembre dernier au Journal officiel, édicte de nouvelles conditions en termes de taux d'intégration, d'exportation et de création d'emploi. Il est exigé des sociétés de montage ou de production d'atteindre un taux d'intégration minimum de 15% après la troisième année d'activité, à compter de la publication du cahier des charges, et de 40% à 60% après la cinquième année, et à respecter le détail des taux d'intégration progressifs par catégorie, lequel est fixé par arrêté conjoint des ministres des Finances et de l'Industrie et des Mines. En outre, le décret instaure les obligations de sécurité et environnementales, la compétitivité des véhicules par rapport aux produits importés du même modèle, les exportations, la disponibilité des pièces de rechange et des accessoires. De lourdes sanctions sont aussi applicables dans le cas de non-respect des engagements du postulant. Il est question du retrait des avantages liés au régime fiscal préférentiel prévu pour les collections destinées aux industries de montage et aux collections dites CKD, du retrait et/ou le remboursement des avantages de l'investissement accordés dans le cadre du dispositif Andi, du retrait définitif de l'agrément et du registre du commerce, ainsi que l'application de lourdes amendes allant de 1 million à 10 millions de dinars, tel que stipulé dans le cadre de la loi de finances 2018. Le ministre a déclaré que son département est en train de veiller sur les prix de sortie d'usine pour éviter d'éventuels dépassements. "Il faut une transparence dans le processus de fabrication ou de montage et dans les prix aussi", précise M. Yousfi, qui a aussi rappelé la création de pas moins de 50 zones industrielles à travers différentes régions du pays. "Ces zones industrielles vont, en plus de la création de l'emploi, apporter des richesses au pays en dehors des hydrocarbures. Un projet ambitieux dans la mesure où cela pourrait servir à déployer au mieux la diversification de l'économie du pays", estime le ministre, tout en soulignant que ces orientations interviennent dans le cadre de la diversification de l'économienationale. Il est plus intéressant d'opter pour les projets industriels les plus rentables, qui plus est s'inscrivent dans le cadre du développement industriel du pays. Le ministre a procédé, lors de cette journée à Bordj Bou -Arréridj, à la visite de plusieurs entreprises publiques et privées. Chabane BOUARISSA