Les systèmes de distribution sont en train de devenir non seulement inadéquats, mais obsolètes. Utiliser l'eau potable revient à la gaspiller. Les problèmes de l'eau potable à Bordj Bou-Arréridj restent parmi les questions les plus préoccupantes du développement durable au nombre desquelles il convient de citer non seulement la disponibilité des ressources en eau et les caractéristiques ainsi que la vulnérabilité de l'environnement mais aussi les problèmes démographiques, juridiques, administratifs, politiques et de comportement. Dans un contexte où les conditions naturelles rendent particulièrement difficile l'alimentation en eau des villes et centres urbains, et vu le manque d'eau dans les gros ouvrages hydrauliques, une grande partie de la population bordjienne vit aujourd'hui une vraie pénurie d'eau potable. Les systèmes de distribution sont en train de devenir non seulement inadéquats, mais également obsolètes et nécessitent de plus en plus de réparations alors que l'on dispose de moins en moins de fonds, pour agir. Résultat : il y a des fuites partout dans les systèmes, ce qui augmente la consommation d'eau. Les ruptures de conduites et les pertes d'eau subséquentes sont monnaie courante, d'où les fréquentes chutes de pression et, du même coup, l'augmentation du risque de contamination. Alors que certaines personnes dans les villes, villages et quartiers de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj souffrent depuis longtemps d'un déficit en eau, voire carrément de pénurie, d'autres personnes continuent de se la couler douce en gaspillant quotidiennement de grandes quantités d'eau potable pour l'arrosage du gazon, des espaces verts, laver leurs véhicules, nettoyer devant leurs villas, ou tout simplement rafraîchir le sol. Au moment où la sonnette d'alarme doit être tirée afin qu'une prise de conscience générale puisse avoir lieu, tout se passe exactement comme si la wilaya n'était pas semi-aride et en proie à des épisodes de sécheresse chronique. Tout se passe absolument comme si les responsables avaient d'autres chats à fouetter et que la question du droit à l'eau n'est pas une question de vie ou de mort. Il suffit de faire un tour dans certains quartiers pour voir des rues, trottoirs et des façades de maisons imbibées d'eau. "Il n'a pas plu dans ces quartiers, mais ce sont des gens qui à longueur de journée, tuyau à la main, arrosent, lavent ou tout simplement laissent couler l'eau pour renouveler sa réserve ou vidanger son puits", dira un des membres de l'association des amis de la nature, scandalisé par ces pratiques. Les responsables doivent pleinement assumer leurs obligations et ordonner d'urgence un plan d'action à mettre en place, région par région, quartier par quartier, afin de mettre tout un chacun devant ses responsabilités. Gaspiller l'eau potable pour l'arrosage du gazon, laver sa voiture, nettoyer la chaussée... est un véritable crime. C'est pour cela que le gaspillage doit être puni lourdement et sanctionné sévèrement afin que cette wilaya cesse de ressembler à une république bananière où les nantis et les favorisés font ce qui leur plaît pour leur plaisir égoïste, là où l'esprit de solidarité et d'équité devrait en principe prédominer. Des associations et des citoyens lancent un appel au premier responsable de la wilaya pour mettre en avant la lutte contre le gaspillage d'eau potable à travers la région.