Le rassemblement régional devant le siège de la banque Badr de Bouira, auquel a appelé le Collectif d'appui à la microentreprise (Came), a été empêché, jeudi, par les forces de l'ordre, et une vingtaine de promoteurs ont été interpellés. La manifestation a débuté vers 9h, lorsque des dizaines de promoteurs adhérents à la Came de Bouira, de Tizi Ouzou et de Béjaïa ont tenté de se rassembler devant la succursale de la Badr à Bouira, dans le but de dénoncer les "pressions" et le "harcèlement" dont ils feraient l'objet. Un fort dispositif sécuritaire a été mis en place aux abords de la banque. C'est en voulant traverser la route, afin de gagner le portail principal de la Badr, que les manifestants ont été empêchés par les policiers. Ces derniers ont signifié à ces promoteurs que leur action était soumise à une autorisation, laquelle ne leur pas été donnée. Les esprits n'ont pas tardé à s'échauffer, lorsque l'ordre a été intimé aux manifestants de se disperser dans le calme. La plupart des promoteurs ont décidé de se disperser, d'autres, en revanche, se sont bornés à franchir le cordon de sécurité mis en place tout autour de la Badr. C'est là que des escarmouches ont éclaté entre les forces de l'ordre et les protestataires. Vingt d'entre eux ont été embarqués pour être relâchés quelques heures plus tard, grâce à l'intervention des élus de l'APW de Bouira. De son côté, H. Djaâfar, délégué de la Came de Bouira, a tenu à dénoncer le "dispositif sécuritaire mis en place pour reprimer ce sit-in pacifique", confirmant, au passage, l'interpellation de 20 promoteurs. Selon le porte-parole de la Came de Bouira, cette action fait suite à la saisie d'un fourgon d'un promoteur dans un barrage de police. La même source indiquera qu'une délégation de promoteurs a été reçue par le chef de cabinet du wali et le P/APW et que ces derniers ont promis de régler le problème. Concernant les revendications de ces promoteurs ayant bénéficié des dispositifs de l'Ansej, de l'Angem ou de la Cnac, ils exigent une "amnistie générale qui va toucher les dettes PNR, bancaires, fiscales et parafiscales, la régulation de la sous-traitance au profit des microentreprises, un régime fiscal et parafiscal propre à la microentreprise, ainsi que l'accès au foncier". RAMDANE B.