Résumé : Farida n'arrivait pas à trouver le sommeil. Elle tentait de lire, mais ne put se concentrer et se leva pour se mettre à sa fenêtre. Elle remarqua un homme qui faisait les grands pas devant le parking et reconnut Mehdi. Vers la mi-journée, Merouane se manifeste. Il semblait heureux de la revoir, et elle n'était pas non plus mécontente qu'il soit là. Ils se rendent dans une petite auberge non loin de la ville, et commandèrent des plats locaux. Le jeune homme semblait avoir déjà enterré la hache de guerre. Néanmoins, Farida gardait encore ses distances. Elle n'était pas une femme qui oubliait facilement les affronts. Merouane lui prend la main. -Tu en fais une tête, Farida. -J'en ai bien le droit. Il hausse les épaules. -Tu ferais mieux de profiter de ce déjeuner entre nous pour tirer un trait sur ce qui s'était passé le week-end dernier. -Facile à dire. Par ta faute, mes sœurs et moi avions passé le reste de la journée à nous bouder. -Je n'en crois pas un mot. -Tu me prends pour une menteuse ? -Non. Mais franchement, même si tes frangines avaient essayé de te faire entendre raison à leur manière, je ne pense pas qu'elles ont été jusqu'à être désagréables avec toi. Tu n'es pas la fille qui se laisse marcher sur les pieds non plus. -Ah ! je pensais que tu ne l'avais pas encore compris. -Tu plaisantes ! Depuis le temps qu'on se connaît. Elle lève une main protestataire. -Depuis le temps qu'on se connaît, tu aurais dû comprendre que quand je n'ai pas envie de faire une chose, je m'en abstiens. -Ça, je l'ai compris. Mais je pense que lorsqu'il s'agit d'un projet aussi important que celui de notre mariage, il faut savoir faire la part des choses. -Je l'ai déjà faite, cette part. Je ne vois vraiment pas pourquoi tu es pressé de te mettre la corde au cou. Nous sommes encore jeunes, et nous avons d'autres chats à fouetter. -Ces chats, nous pourrons les fouetter ensemble, en étant mari et femme. Ne me dis pas que tu préfères vivre encore sous le toit de tes parents, et te confiner dans la solitude de ta chambre, à une vie plus agréable. Elle fronce les sourcils. -Qui te dit que je me sens solitaire et perdue ? Je ne me sens pas non plus une charge chez mes parents. Quoique, j'avoue que ces derniers t'estiment bien et te donnent souvent raison. Il ouvre les bras. -Tu vois que tout le monde tente de te raisonner. Outrée, elle lui donne une claque sur le bras. -Arrête ! Nous sommes ici pour faire la paix entre nous, à ce que je sache. Mais si tu commences à remuer le couteau dans la plaie, je vais te planter là et partir. -Tu le feras ? Farida se lève et prend son sac. -Tente donc de me faire changer d'avis. (À SUIVRE) Y. H.