Résumé : De retour chez elle, Farida dut s'avouer que Mehdi la mettait dans tous ses états. Elle se refuge dans sa chambre et repense à cet homme qui l'intriguait. Pourquoi devenait-elle si vulnérable devant son regard ? Elle passe une nuit très agitée avec un sommeil peuplé de cauchemars, qui n'était pas pour arranger son moral. Elle se lève aux aurores, et tente de mettre un peu d'ordre dans ses idées. Il va falloir qu'elle entame sa journée plus tôt que d'habitude. Avec moins de circulation sur l'autoroute, elle aura toute latitude d'arriver au bureau à l'heure, et d'entamer sa journée sans trop tarder. Elle va assister au briefing, puis traiter le courrier du jour. Elle repense à Merouane. Ne devrait-elle pas l'appeler pour faire la paix avec lui ? Après tout, il était son fiancé. Même s'il persiste à vouloir se marier le plus tôt possible, elle ne va tout de même pas s'entêter à lui faire indéfiniment la tête. Elle soupire. Et si c'était Mehdi ? Voilà qu'elle repense encore à ce poissonnier. Elle rabat ses couvertures et se lève. Une demi- heure plus tard, elle roulait à vive allure sur l'autoroute, et ne tarda pas à arriver à son boulot. La matinée était chargée. Entre courrier, réunions et quelques dossiers assez épineux à traiter, elle n'aura pas le temps de souffler. Vers midi, elle tente de contacter Merouane. Ce dernier ne répondait pas. Elle soupire. Le monde se léguait contre elle. Sans plus attendre, elle prend son sac et quitte son bureau. Un beau soleil éclairait gaiement la ville. Elle se met à marcher le long des trottoirs, sans but précis, puis sans plus réfléchir, elle s'arrête devant un salon de coiffure. Une seconde d'hésitation, et elle pousse la porte vitrée pour entrer et demander une nouvelle coiffure. Elle en avait marre de ses boucles qui frôlaient ses épaules. Elle voulait changer. Un nouveau look ne lui fera pas de mal. La coiffeuse s'approche d'elle : -Vous voulez une coiffure plus à la mode, madame ? -Heu... oui. Une coupe courte avec une mèche balayée. -Je vois... Je vous proposerais dans ce cas de faire quelques reflets plus clairs sur le devant afin de rehausser l'éclat de votre peau. Une heure plus tard, elle ressortait du salon de coiffure, totalement métamorphosée. Elle avait apprécié sa coupe, et les mèches clairsemées qui auréolaient sa mèche. Cela la rajeunissait. Elle sourit en se rappelant qu'elle avait toujours opté pour des cheveux très courts, et à l'université, on l'avait taxée de "garçon manqué". Plus tard, elle avait préféré des coupes plus féminines. De retour dans son bureau, elle se contemple longuement dans une glace. Puis poussée par une vague intuition, elle prend sa trousse de toilette et se maquille soigneusement les yeux, puis rehausse ses lèvres d'une nuance rouge cerise. Cela faisait un peu soirée, mais elle n'en eut cure. Ce n'est pas tous les jours qu'elle se permettait de telles coquetteries. Pourtant, elle ne lésinait pas sur ses dépenses pour être à la page. Elle s'habillait à la dernière mode et se permettait même quelques extravagances vestimentaires lors de ses voyages. Elle possédait une garde-robe bien garnie, affectionnait les parfums de luxe et les produits d'entretien des meilleures marques. (À SUIVRE) Y. H.