“Promouvoir la fonction de pharmacien et modifier les opinions publiques qui ne voient dans celle-ci que l'aspect commercial”, tel est l'objectif recherché par la “Première rencontre des pharmaciens”, organisée par le Snapo de Saïda, à l'école paramédicale. Sponsorisée par des pharmaciens et médecins privés, et des laboratoires pharmaceutiques, cette rencontre a été marquée par une série de communications relatives aux préoccupations majeures des pharmaciens. Le premier thème abordé est celui des psychotropes et de la toxicomanie, un volet qui reste épineux, car la vente de médicaments sur ordonnance pose de sérieux problèmes quant à son identification. Ordonnance normale ou de complaisance, car celle-ci tombe sous le coup de la loi (85-05) en matière de drogue. À ce titre, le pharmacien risque d'être poursuivi par la justice. Sur ce point précis, les pouvoirs publics ont été interpellés pour amender les textes de loi. Le second thème est l'automédication, développé par le docteur Selka. Pour les intervenants, le bon médicament reste assujetti au bon diagnostic. Pour la pratique de l'injection dans les officines, cet acte demeure un acte médical, et non d'officine, et doit être interdit afin d'éviter les erreurs médicales, ou une complication suite à l'injection. La sécurité des pharmaciens a été au centre des débats. Ces derniers n'ont pas manqué de tirer la sonnette d'alarme quant aux nombreuses agressions dont ils ont été l'objet. La rencontre a débouché, pour résoudre définitivement l'approvisionnement en médicaments, sur la création d'un groupement pharmaceutique à Saïda, projet auquel d'ailleurs adhèrent les élus de l'APW. A. BERBER