Résumé : Farida arrive au parking alors que des trombes d'eau tombaient du ciel. Elle tente de se protéger avec son cartable. Soudain, un parapluie s'ouvre au-dessus d'elle. Mehdi l'accompagne jusqu'au portail de son immeuble. Que connaît-il donc des femmes ? Il secoue la tête. -Le sujet mérite une bonne discussion autour d'un café ou d'un dîner. Au fait, ma proposition tient toujours, Farida. La jeune femme se rend alors compte qu'à l'instar de la veille, l'homme la courtisait mais, paradoxalement, cette fois-ci, elle ne se sentait pas gênée. Loin de s'offusquer, elle répond : -Un jour peut-être. -C'est une promesse. -Je ne peux rien promettre, Mehdi, mais j'y penserai. Sans plus attendre, elle referme la porte et se met à monter les marches d'escalier, aussi vite que le lui permettaient ses chaussures à talons. Elle voulait fuir, mais quoi au juste ? Elle n'arrivait pas à se l'expliquer. La semaine passe très vite. Entre son boulot et les préparatifs du voyage de ses parents aux Lieux saints, elle ne trouva pas le temps de respirer. Cependant, elle avait revu Mehdi plusieurs fois. Ce dernier l'avait aidée à changer la roue de son véhicule, puis l'avait déposée à son bureau lorsqu'elle avait eu sa batterie à plat. Ces pépins techniques qu'elle appréhendait, puisqu'ils lui causaient toujours des soucis, lui permirent de découvrir le jeune homme. Mehdi était non seulement serviable, mais gentil et assez cultivé. Il l'avait étonnée en lui dévoilant qu'il lisait beaucoup, était un fanatique du cinéma et adorait voyager. Néanmoins, il n'avait pas toujours les moyens de le faire, et se contentait de quelques escapades occasionnelles dans les villes du pays. La jour J arrive à grands pas pour ses parents. Elle les dépose à l'aéroport et attend leur embarquement avant de revenir à la maison. Le vide résonnait entre les murs de l'appartement. Elle frissonne à l'idée de devoir supporter sa solitude durant deux longues semaines, puis, pour éviter de s'enliser dans la mélancolie, elle ressortit hâtivement. Ce soir, elle ira dîner au restaurant et ne rentrera que pour se mettre directement au lit. Merouane avait voulu l'inviter à une sortie en plein air pour le week-end, mais elle avait refusé. Depuis leur dernière rencontre dans le salon de thé, elle l'avait évité. Pourtant, elle reconnaissait ses erreurs. Si elle n'avait pas été aussi catégorique dans son refus de se marier, alors qu'il ne cessait de la harceler, il ne se serait jamais détourné de leur projet. Elle referme la porte de l'appartement derrière elle et se rend au parking. Elle monte dans son véhicule et met le contact mais le moteur ne démarrait pas. Encore une panne ? Ce sera la troisième en quelques jours. Il était peut-être temps de penser à changer de véhicule. Elle descend et ouvre le capot. Un coup d'œil aux multiples câbles et tuyaux ne la renseignera sur rien. Les femmes et la mécanique n'ont jamais fait la paire. Elle soupire et referme le capot. Tant pis, elle remonte à la maison et dîne en solitaire devant la télé. Elle se rappelle soudain qu'on était au week-end et qu'elle serait obligée d'attendre le début de semaine pour déposer son véhicule chez un mécanicien. Ce contretemps la contrarie. Elle va devoir réduire ses sorties ou faire appel à un taxieur. Chose qu'elle n'aimait pas trop faire. Elle était habituée à être autonome dans ses déplacements et ne comptait que sur elle-même. (À SUIVRE) Y. H.