La cérémonie de signature d'une convention liant désormais la CNL à la Cnep, pour ce qui relève du mode de financement de la formule Logement promotionnel aidé (LPA), a eu lieu, hier, à la direction régionale de la Caisse nationale de logement (CNL), sise à El-Achour. Lancée récemment dans plusieurs wilayas, la formule attend son top départ à Alger. Il aura donc fallu de nouveaux textes règlementaires pour donner, entre autres, plus de souplesse à cette formule et, surtout, plus d'assurance, autant pour les entreprises réalisatrices que pour les souscripteurs eux-mêmes. Autrement dit, les promoteurs ne recevront plus directement l'apport financier de la part des bénéficiaires et tout se passera à travers la banque et la CNL. Cela signifie concrètement la centralisation des crédits immobiliers pour une plus grande sécurisation des modes de financement. La CNL, dirigée par Ahmed Belayat en sa qualité de DG, assume ainsi plusieurs missions avec pour rôle principal d'être le comptable payeur des marchés publics du logement. Aussi, c'est aussi à elle qu'est revenu le développement d'une plateforme numérique pour gérer l'opération de paiement des cotisations à des entreprises de construction et bureaux d'études pour ce qui est des OPGI et de l'AADL (l'ENPI n'est pas concernée). Celle-ci a été lancée, hier, en présence d'Abdelwahid Temmar, ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, qui a évoqué, pour sa part, tous les avantages que peut offrir une telle démarche. "Cela permettra une plus grande visibilité pour les entreprises pour asseoir une stratégie et faire des extensions et des projections comme cela facilitera leur relationnel avec les banques." Il s'agit, en fait, d'une fenêtre ouverte sur le web qui permet aux entreprises une consultation à distance et en temps réel de leur créances, mais pas seulement. Toutes les étapes de la gestion des dossiers et des marchés seront portées sur ce portail avec des accès donnés aux services du ministère de l'Habitat, à la CNL, aux maîtres d'ouvrage (AADL, OPGI) et les entreprises de réalisation. Une sorte de tableau de bord à travers lequel tous les intervenants exercent un contrôle au quotidien du travail des chantiers en en termes de financement (dépôt de situation). "Tout se passera désormais dans la transparence", a insisté le ministre, précisant que "tout blocage et travail mal fait seront détectés". Cela va sans dire qu'on devra s'attendre à moins de bureaucratie, à plus de transparence et surtout à gagner, au final, dans les délais de réalisation. Le ministre a donné un délai de trois mois pour procéder à une première évaluation de ce nouveau mécanisme développé dans le cadre de la numérisation du secteur de l'habitat. Nabila Saïdoun