Décidément, les militaires US sont prêts à tout pour venir à bout de l'adversaire durant les guerres, comme le démontrent ces photos de l'ex-président irakien dans sa cellule au quotidien britannique The Sun. Debout dans sa cellule et vêtu seulement d'un slip, c'est l'une des photos de Saddam Hussein, publiées hier, par le très populaire quotidien londonien The Sun. Une autre photo montre l'ancien dictateur irakien en tunique, assis sur une chaise en plastique rose, semblant laver un pantalon ; dans la troisième, Saddam Hussein apparaît, marchant dans un espace réduit tête baissée et la dernière le montre la tête posé sur un oreiller, apparemment endormi. Le journal affirme avoir obtenu les quatre images auprès de “sources militaires américaines” dans le but de porter un sérieux coup au moral de la résistance irakienne. Les photos ont été prises “dans l'endroit secret en Irak où Saddam est détenu par les forces spéciales et la police militaire”, selon The Sun. Mieux, le quotidien affirme même connaître le lieu secret où est détenu le président irakien déchu, dont il ne donnera aucun détail à la demande du gouvernement américain. Ce dernier a rapidement réagi en annonçant l'ouverture d'une enquête, précisant que l'origine de ces photos était inconnue mais qu'elles pourraient remonter à plus d'un an et étaient “en violation des règlements du département de la Défense et probablement des conventions de Genève sur le traitement des détenus”. Les sources militaires américaines du journal ont insisté sur le fait que l'objectif de la publication de ces photos étaient de montrer que “Saddam n'est pas superman ou Dieu, il est juste maintenant un homme vieillissant et humble” et que “c'est important que le peuple irakien le voie comme ça pour détruire le mythe”. Des détails sont donnés sur la cellule de Saddam, qui fait 9,92 m2, et sur ses conditions de vie, son seul luxe était de “ pouvoir continuer à teindre ses cheveux noirs”. À signaler que le collectif de défense de Saddam Hussein entend porter plainte contre la publication de ces photos humiliantes. K. ABDELKAMEL