La reprise des épreuves du baccalauréat, hier, samedi, après une journée dédiée au repos et à la récupération, a coïncidé avec l'annonce de tentatives de tricherie qui ont été signalées et déjouées dans les wilayas de Tébessa et de Ghardaïa. Ce sont, en effet, 35 candidats au baccalauréat session 2018 qui ont été disqualifiés dans la wilaya de Tébessa, durant les deux premiers jours de ces épreuves pour tricherie, a annoncé la direction locale de l'éducation. Ces cas ont été signalés dans divers centres d'examen dans la wilaya de Tébessa, notamment des candidats libres, a fait savoir la même source, précisant qu'ils ont tenté de tricher en utilisant différents moyens dont des smartphones, pourtant interdits dans les salles d'examen et introduits illégalement. Certains candidats exclus ont été pris en flagrant délit de tricherie avec "des bouts de papier" sur lesquels étaient écrites des leçons, a-t-on encore souligné. Les mis en cause, pris en flagrant délit de tricherie, ont été disqualifiés, leurs portables confisqués serviront de preuve et des procès-verbaux ont été établis et feront l'objet de mesures disciplinaires à caractère pédagogique, selon la direction de l'éducation. Quatre autres cas de tricherie ont été enregistrés dans la commune d'El-Atteuf (un dans le centre d'examen pour candidats scolarisés et trois autres pour candidats libres) où ils ont tenté de tricher en utilisant des smartphones introduits illégalement en salle d'examen, selon la direction de l'éducation de la wilaya. Les candidats ont enregistré les leçons de chaque matière d'examen dans les smartphones afin de copier à partir de ces moyens technologiques de communication et répondre aux questions, ajoute la source. Les mis en cause, pris en flagrant délit de tricherie au baccalauréat, connaîtront les mêmes sanctions que celles citées précédemment, selon la direction du secteur. Ces tentatives de fraude ne sont, en fait, que l'arbre qui cache la forêt, puisque le bilan ne concerne que les tentatives déjouées, alors que leur nombre réel serait beaucoup plus important, comme l'atteste le témoignage d'enseignants sur les réseaux sociaux. Selon eux, la fraude implique aussi bien les élèves tricheurs, que certains parents qui se rendent complices, à l'instar de ceux remarqués aux abords des centres d'examen et qui aident leur progéniture à inscrire des réponses aux questions sur leurs smartphones, et enfin, les enseignants qui laissent faire par complaisance ou par peur des représailles. On rapporte dans ce cadre, qu'un enseignant – surveillant à Aïn Bessam — a été passé à tabac par trois candidats qui l'ont blessé à la tête, pour les avoir empêchés de frauder durant la précédente session du bac. L'agression a été dénoncée par les enseignants et surtout le syndicat du Cnapeste qui a dénoncé les mauvaises conditions de travail, notamment l'absence de sécurité. A. R. [email protected]